jeudi 17 décembre 2009

épisode 38: Chapitre deuxième (partie 1)

Résumé des épisodes précédents (enfin, juste du chapitre premier vu qu'on en est seulement au 2ème; c'est juste que ça fait plus classe comme ça): après avoir échappé à une embuscade, Iléas et ses compagnons rentrent à leur campement. Mais ils ont été suivis et rapidement encerclés par des mousquetaires menés par le cardinal De Chazarieu, chef de la police royale. Iléas et Garimboldo, blessé, sont capturés tandis que le reste des malandrins, dirigés par Klaus fuit vers leur repaire secret. Hilarion, abandonné sur les lieux du combat décide de suivre les mousquetaires pour aller aider Iléas...



Chapitre deuxième: l'évasion


La lumière de la Lune éclairait les toits de Castel-Bourg d'une lueur fantomatique quasi irréelle. Hilarion se déplaçait rapidement, tel un chat, sur les toitures en direction du palais ducal où se trouvait sans doute Iléas, croupissant au fond de quelque cachot sombre. Il lui fallait à tout prix un plan ! Il s'accroupit derrière une cheminée pour réfléchir sans être vu. Comment pouvait-il entrer dans le palais sans attirer l'attention ? La présence du Cardinal entraînait des gardes supplémentaires et des patrouilles plus nombreuses.

Un bruit le fit sursauter. La porte arrière d'une taverne venait de s'ouvrir à la volée et le tavernier venait d'envoyer à terre un jeune homme apparemment saoul. Ce dernier meuglait des insultes incompréhensibles à l'encontre du sol. Le tavernier lui jeta un dernier regard noir avant de rentrer dans son établissement. Hilarion n'en crut pas ses yeux. L'homme à terre portait le costume de la garde rapprochée du cardinal. Sans hésiter, il se laissa glisser du toit et atterrit avec souplesse à côté de l'homme. Il ne lui fallut pas plus d'une minute pour le bâillonner ainsi que le délester de ses habits. L'homme qui ne pouvait lutter se retrouva barricadé derrière un tas d'ordure dans l'une des ruelles adjacentes. Il ne faudrait pas longtemps à ce dernier, une fois les effets de l'alcool dissipés, pour quitter cet endroit et le dénoncer. Cela laissait tout de même à Hilarion quelques heures pour trouver Iléas, ce qui était amplement suffisant. Dans le remue-ménage général que provoquait la venue du cardinal, un nouveau soldat passerait inaperçu.

Il gagna la grande rue et la remonta en direction du palais. Il vit alors s'approcher de lui une troupe de gardes du duc. L'un d'eux interpella:
_"Que fais-tu ici l'ami ? Votre ronde de surveillance ne s'arrête-t-elle pas au palais lui-même ? Florentin de Bussigny nous a demandé de patrouiller à l'extérieur du palais pour plus de cohérence." l'informa le mousquetaire.
_"C'est exact capitaine mais mes quartiers personnels se trouvent en ville et je viens seulement de prendre mon tour de garde" mentit Hilarion.
_"Il n'est pas prudent de patrouiller seul, le cardinal a des exigences très particulières. Voulez-vous que je dépêche quelques-uns de mes hommes pour vous accompagner ?" demanda la capitaine.
_"Ce ne sera pas nécessaire. Je vais accomplir ma tâche prestement et pour cela nulle aide n'est requise auprès de la garde du Duc" dit Hilarion.

Le capitaine fronça les sourcils avant de reprendre sa ronde suivi de près par ses mousquetaires.
"Il semblerait que les relations entre les mousquetaires du Duc et les gardes du Cardinal De Chazarieu soient ambiguës." ironisa Hilariuon pour lui-même. Cette situation l'enchantait.
Son habit suffit, à lui seul, à le faire entrer dans l'enceinte du palais ducal. Une fois ses grandes portes passées, il s'engouffra dans un mince corridor qui se trouvait sur sa droite. Il devait trouver les cachots coûte que coûte. Un peu plus loin sur sa gauche il aperçut un escalier qui descendait. Il dévala ce dernier et arriva dans la salle des armes. Dans cette pièce, se trouvaient des costumes de gardes, de nombreuses armes et quelques armures et plastrons. Il changea d'uniforme et enfila celui de la garde du Duc. Il valait mieux faire croire aux autres soldats qu'il n'appartenait pas à la garde du Cardinal. Il attrapa quelques dagues et une épée supplémentaire avant de remonter les escaliers. Il visita la moitié du palais avant de trouver ce qu'il cherchait: les cachots ! Durant cette visite, il eut la chance de ne croiser aucun garde mais les bruits qu'il percevait derrière la porte des cachots lui laissaient sous-entendre que plusieurs gardes se trouvaient à l'intérieur. Il inspira une grande bouffée d'air avant d'entrer dans la pièce.

Cette dernière était vaste et de chaque côté s'alignaient des cellules remplies de prisonniers. Deux mousquetaires étaient debout au milieu de la salle. L'un d'eux avait un fouet à la main, l'autre une épée. Aucun ne semblait surpris de sa venue. Devant eux, un homme était recroquevillé sur lui-même au sol.
_"Ah, te voilà enfin le jeune" dit le plus grand des deux. "Cela fait une demie heure que l'on a demandé qu'un mousquetaire vienne nous relayer." Il souleva le prisonnier et l'envoya s'écraser dans un des cachots les plus proches. Son corps heurta la pierre violemment dans un bruit sec.
Hilarion ne laissa pas transparaître sa colère, ni sa peur, son visage demeura impassible alors que son être criait à l'intérieur. Même s'il avait pillé et volé de nombreuses fois, il n'avait jamais torturé ni tué quelqu'un.
_"Nous reviendrons bientôt, aussi vite qu'il t'a fallut pour venir nous trouver jeune paresseux !" ricana l'autre garde. "Ne les quitte pas des yeux pour autant, nous avons de la racaille ce soir !" lui lança-t-il en claquant la porte de la cellule. Il se retourna vers son compagnon et lui dit avec un grand sourire:
_"Heureusement que les petits mousquetaires du Duc sont là pour nous permettre d'aller boire un verre" ricana-t-il. Ils sortirent de la pièce puis fermèrent la porte. Hilarion se trouvait seul entouré de prisonniers terrés dans leurs cellules. C'était trop facile... Qui ces gardes attendaient-ils réellement ?


... ...



Et maintenant; pour donner plus de consistance à notre récit, voici une ébauche de carte. Elle manque de détails parce que le cartographe s'y est mis vers 3h du mat', et quand on est crevé, on fait tout plein de conneries (dextérité -5, intelligence -5, et tout le reste est pareil). Alors pour dessiner des cartes c'est pas génial. Ainsi donc, une malencontreuse tache de bouffe et une tentative de vieillissement à la bougie ont achevé cette malheureuse carte. Mais il vous reste une version incomplète pour vous donner une idée.


épisode 37: En hibernation

La marmotte ou l'ours sont des animaux qui ont tout compris. A l'approche de l'hiver et des grands froids ils se mettent à manger et manger (trois ou quatre fois la dose normale), et hop, dès que ça tombe en dessous de 5° C, on pionce et on ne se réveillera pas avant le retour de températures décentes. Et avec les réserves de graisse accumulées, pas besoin de mettre le nez dehors de tout l'hiver ! Depuis le début du mois de décembre j'applique ça (en tenant compte de la présence obligatoire sur les bancs de l'école, sauf quand c'est chiant ou qu'il fait trop froid pour mettre un geek dehors).

Avec 22°C à l'intérieur, ça fait nid douillet une chambre d'étudiant alors pourquoi vouloir sortir ? Pourquoi ouvrir la porte à l'air glacial de l'extérieur ? C'est vrai que ça pourrait manquer un peu de compagnie mais le principe de l'hibernation c'est de pioncer alors bon...
Et comme ça, je suis pas malade moi !
Et effectivement, avec des nuits de 20h de sommeil, quand on se réveille on a la pêche !

Il paraîtrait en plus qu'il neige sur la France; ben sans doute partout sauf à Strasbourg ! Ici, il fait beau (froid certes, mais beau). Enfin, ça me dérangerait pas vraiment: c'est toujours sympa de regarder tomber la neige quand on est bien au chaud !


lundi 7 décembre 2009

épisode 36: Anton Ego

Cet article est une réponse à un certain individu qui se reconnaîtra. Pour les autres, si ça vous fait chier (ce que je peux comprendre), normalement, je vous dirais: pas la peine de tout lire. Mais là, en fait, z'avez pas le choix: lisez !!!


Quand on fait un truc et qu'on le garde pas pour soi (Mon Dieu, mais pourquoi je l'ai publié ici ??), il y a toujours des gens pour critiquer. C'est bien, c'est constructif et ça permet de faire des progrès; évidemment, parfois, on en prend un peu plein la gueule (Mais pourquoi, Ô pourquoi ai-je posté ça ??). Voilà, malgré une incitation subtile à commenter les deux précédents articles (via mon pseudo msn); je n'ai eu que très peu de commentaires critiques (aucun en fait...) sur le blog. En revanche, sur msn, qu'est ce que je peux morfler !!! Pour préserver l'anonymat de ce lâche et infâme personnage qui n'ose me vilipender que sur msn, quand personne d'autre ne peut le lire, nous l'appellerons Anton Ego (en référence à ce maigrelet et squelettique critique dans Ratatouille). Je tiens à préciser que j'ai corrigé les innombrables fautes d'orthographes du malotru (ça t'apprendra, na !!, et puis ça fait plaisir d'être méchant).





Voilà donc que ledit Anton, a du mal à visualiser le lieu décrit dans le premier chapitre:

" *la colline au milieu de la forêt
*j'ai vraiment du mal à voir le truc
*ou plutôt
*c'est juste pas possible ta description "

De plus, l'évocation de risques d'éboulements rocheux (qui force Iléas et ses hommes à descendre de cheval pour arriver jusqu'à leur bivouac), semble grotesque à M. Ego, qui ne comprend pas comment des éboulements peuvent se produire en pleine forêt.

" *les éboulements rocheux
*en colline
*c'est pas ça
*et si en plus il y a des arbres
*tu peux faire une croix dessus "

Sans continuer à citer cet infect animal, cet Anton Ego, je vais donc vous faire une petite liste des trucs qu'il me reproche. Le Cardinal Gui de Chazarieu ne devrait pas être sur le terrain (ou alors il ne devrait pas être cardinal), les mousquetaires utilisent non pas des mousquets mais des arcs (et des épées mais ça c'est normal), tirer à l'arc en forêt serait compliqué (à travers les arbres pour une volée de flèches), il manque une présentation physique des personnages, après l'attaque du carrosse les malandrins ne cachent pas les corps des mousquetaires, lesdits mousquetaires craignent le combat contre Iléas à dix contre un... Le tout en plus de 2 ou 3 tournures particulières qui n'ont pas plu à Anton.

***
**
*

Bon alors, le premier truc sur lequel a bloqué Anton Ego (mais quand je dis bloqué, il a vraiment bloqué dessus !): la colline.
La scène se passe en forêt, le terrain est légèrement vallonné. Imaginons que c'est proche d'un contrefort montagneux (ou une ancienne chaîne de montagnes; je ne me lancerais pas dans un cours de géologie ici...). Donc, on a forcément diverses collines où il est très facile de situer la scène (c'est toujours mieux qu'au fond d'un ravin marécageux pour un campement). Comme nous sommes dans une zone boisée, ben, of course, y a des arbres !! Et dans les anciennes chaînes, on peut souvent trouver des moraines, en gros des éboulis rocheux dû à des anciens glaciers (ça fait 15 ans que je passe des vacances dans le Jura, je sais de quoi je cause). Et voilà, on a notre scène ! Il suffit juste de couronner notre colline d'arbres, tout en sachant que ceux du centre ont été soit foudroyés soit coupés, ce qui a donc créé une petit clairière au milieu. On résout par la même occasion les volées de flèches. Ben oui, où est le problème si il y a une clairière ??

Pour vous montrer ce que donne donc un bosquet d'arbres sur un petite colline au milieu de la forêt, voici Calas Galathorn, le cœur du monde elfique sur Terre. Pas obligé de faire si grandiose, ni si "elfique" (on vire les mallornes) mais c'est POSSIBLE ! ! ! !



Pour le Cardinal, Gui de Chazarieu, je me suis inspiré de quelques personnages tels que Bernardo Gui (que l'on voit dans Le Nom de la Rose), Le Cardinal Trébaldi, du Scorpion, et bien sûr le Cardinal de Richelieu des Trois Mousquetaires.
En gros, c'est un personnage très intelligent et très influent, un enquêteur de génie. Il est entré dans l'Église dès son adolescence (normal, à l'époque, c'est soit l'armée, soit l'Église , soit... ben la poursuite de l'entreprise familiale) et grâce à son talent, il a vite gravi les échelons de la hiérarchie. Comme il n'y a pas plus haut que Cardinal (sans parler du Pape, mais faut pas exagérer non plus !), ben il est Cardinal. Et s'il est très doué pour diriger ses hommes depuis on bureau de la capitale, il lui arrive de prendre aussi les choses en main pour certaines affaires.


Le cardinal Trébaldi, dans le Scorpion (ci dessous), prend souvent la tête de ses moines-soldats pour régler ses affaires, D'ailleurs, on n'est jamais mieux servi que par soi-même quand on fait des magouilles louches.



Quant à Bernardo Gui (ci dessous), on peut pas vraiment dire qu'il est pas sur le terrain puisqu'il meurt même à la fin du film, tué par une révolte paysanne (sorry pour le spoil, mais normalement, tout le monde a déjà vu ce chef-d'œuvre). OK, j'aurais préféré que ce soit un grand Inquisiteur, mais à l'époque où est censé se passer l'histoire (dans un XVIIème siècle romancé), l'Inquisition n'existe plus; et donc, ce que j'ai trouvé le plus proche du grand inquisiteur, très très influent, c'est ce cardinal.




Maintenant, la question des mousquets (bon déjà, Anton parle d'arquebuses, genre j'ai écrit arquebusiers ?? non pour des mousquetaires, ce sont des mousquets). En effet, j'ai introduit cette notion de mousquetaires, toujours dans l'inspiration des Trois mousquetaires, de Dumas (un excellent roman d'aventures dont je n'aurais même pas la prétention de vouloir un tout petit peu me rapprocher). Mais Laurianne aurait préféré une époque moins avancée technologiquement (sans arme à feu), donc nous avons gardé le nom mais troqué le mousquet contre l'arc à la Robin des Bois.

D'ailleurs, j'en profite pour toucher un mot de Robin des bois qui, lui, octroie le droit à ses troupes de lancer des volées de flèches en pleine forêt (alors pourquoi pas Iléas?).
Mais la question des mousquets n'est qu'un détail, surtout que notre histoire n'est pas censée se passer dans un quelconque pays réel ni respecter une quelconque cohérence historique (ce ne sont même pas des vrais anachronismes puisque ce n'est pas dans notre univers) .



Et pour finir, une rapide réponse au reste des critiques (constructives ?) de M. Ego:
Les malandrins ne prennent pas le temps d'enterrer les corps des mousquetaires car ils savent que d'autres risquent d'arriver. On perd pas de temps alors que toute la maréchaussée risque de nous tomber sur le poil !
Les mousquetaires ne peuvent pas se mettre à 10 contre Iléas. Au delà de 4 contre 1, on se gène et dans un groupe de 4, même si ils savent qu'ils vont tuer leur adversaire, personne n'a envie d'être le premier à clamser avant. Genre, la bonne âme: oh oui, je vais mourir pour que vous puissiez gagner !
Effectivement, il n'y pas de description physique des personnages. Mea Culpa. Je n'ai fait aucune description des personnages, ni même de leurs backgrounds. Lau s'est chargée de corriger ce dernier point mais pour les descriptions physiques, j'ai totalement zappé. Les seuls éléments sont justement le Cardinal (j'avais envie d'une image marquante pour son arrivée), et Hilarion, depuis sa nouvelle balafre. C'est surtout parce que je voyais le début de façon assez visuelle, comme une scène de ciné. Et dans la scène d'action qui débute un film, on ne s'appesantit pas sur le visage ni sur des flashbacks de la vie des personnages.


En plus; on peut noter deux ou trois tournures bizarres qui ont pu nous échapper dans le feu de l'action, mais je me suis mis comme règle de taper mot pour mot notre manuscrit (en supprimant bien entendu les fautes d'orthographes). Mais bon, tant pis...

En tout cas, je remarque surtout que les incohérences que j'ai repérées à la lecture (ou volontairement introduites pour améliorer visuellement la scène), sont totalement passées inaperçues !! Je ne les citerais pas pour ne pas permettre à Ego de continuer à me torpiller. En tout cas, j'espère juste que quelqu'un sera mieux disposé qu'Anton Ego à mon/notre égard(s)... Mais je sais déjà que de toute façon je continuerais à poster même si ça doit servir uniquement pour répandre la haine habituelle d'Anton Ego.

mardi 1 décembre 2009

épisode 35: Chapitre premier (partie 2)

Et voilà la fin du chapitre 1. J'avais pas pensé à le préciser dans l'épisode 34, mais j'ai fait exprès de ne pas noter qui a écrit quoi, dans le but de vous faire deviner... Toujours est-il que voilà la fin de ce chapitre "guet-apens"; et pour ne pas vous mettre dans l'ambiance, un extrait que tout le monde doit déjà connaître. N'y voyez aucun lien avec notre histoire mais l'époque pourrait être similaire et puis bon, cape, épée, poursuite à cheval, brigands,... on arrive vite à Zorro qui a baigné notre enfance (même celle des plus âgés: je rappelle que la série date de 1959).



Rappelons juste le début du chapitre: une attaque de carrosse s'avère être un piège mais Iléas et ses hommes tuent les mousquetaires. Bredouilles, ils rentrent à leur campement. C'est là que Stanko semble blessé...


Iléas aperçut alors la tache rouge qui grandissait sur le torse de son plus jeune ami. Après quelques pas de plus, il s'effondra sur le sol. Garimboldo arriva à son chevet en courant. A peine fut-il agenouillé près de lui qu'une flèche lui arriva dans l'épaule, le projetant en arrière dans un cri de douleur déchirant.
Lantelme qui accourrait derrière lui s'arrêta net ! A la lisière du bois une trentaine de mousquetaires armés les observaient. Pyrrhus et Caéfan arrivèrent à coté de lui et l'entraînèrent de toutes leurs forces jusqu'aux chevaux, sous une pluie de flèches.
-"Iléas, il faut y aller !" vociféra Klaus.
Mais celui-ci n'écouta pas son ami.
-"Cours, va guider les autres jusqu'à notre retraite, il faut que j'aide Garimboldo." lui répondit calmement son chef.
-"C'est du suicide !" répliqua Klaus en courant vers Guigoz qui l'attendait avec son cheval sellé, à côté du sien qu'il chevauchait déjà. Caéfan et Lantelme montèrent ensemble sur le cheval d'Ileas qui était alors le plus proche d'eux. Brin de vent était un majestueux cheval qui s'enfuit vers la forêt, avec ses deux cavaliers, au galop. Pyrrhus rejoignit Klaus et Guigoz puis ils partirent dans un nuage de poussière.

Lantelme se retourna pour voir ce qu'Iléas faisait. Il chercha des yeux Hilarion mais en vain. Où pouvait-il être ? La dépouille de Stanko gisait par terre et les soldats du roi allait bientôt la piétiner. Une larme de colère roula sur la joue du pillard et vint finir sa course au coin de ses lèvres. Que dira Idylle quand elle saura ?
-"Suivez-moi" hurla Klaus au reste de ses hommes. Lui seul connaissait le chemin de la retraite secrète aménagée par Iléas en cas de catastrophe. Il s'enfonça au galop dans la forêt suivi de Pyrrhus, Guigoz et Caéfan et Lantelme sur Brin de vent qui n'avait aucun mal à suivre l'allure malgré la charge supplémentaire. Les quatre montures s'éloignèrent rapidement entre les arbres et l'obscurité les déroba aux regards des troupes royales qui avaient laissé leurs chevaux plus loin pour ne pas alerter les brigands. Resté sur les lieux de l'attaque, Iléas dégaina sa fidèle rapière et se précipita vers Garimboldo qui respirait difficilement, la douleur lui déformant les traits. La flèche lui avait transpercé l'épaule mais heureusement sans atteindre de point vital et il y avait encore une chance de le sauver. Le cercle des mousquetaires se referma sur les deux hommes. Mais la renommée d'Iléas n'était plus à faire et les soldats du roi connaissaient son habileté à l'épée. S'il ne tuait jamais (hormis ce soir), c'est qu'il désarmait à chaque fois ses adversaires. Malgré leur nombre, les mousquetaires s'avançaient avec prudence.

"-Ecoutez-moi !" leur cria Iléas, "Je veux bien me rendre si vous soignez Garimboldo." Il désigna le blessé qui venait de perdre connaissance. Cette solution était la seule qui lui était venue à l'esprit. Il voulait à tout prix sauver Garimboldo, quitte à se laisser capturer. Il n'aurait qu'à s'évader après; une fois son ami tiré d'affaire.
"Vous savez qui je suis ! Si je dois périr au combat, ce ne sera pas seul: nombre d'entre vous tomberont avec moi."
Un homme en habit ecclésiastique rouge s'approcha alors du cercle de mousquetaires. Tous les hommes semblaient subjugués par sa présence.
-"Ainsi, notre hors-la-loi serait un humaniste", dit-il d'un air railleur. "Eh bien, il ne sera pas dit que l'Église manque de miséricorde."
L'homme se rapprocha encore et Iléas distingua alors son visage osseux et son nez aquilin. La lueur des torches jouait sur son visage et l'on aurait dit une vivante incarnation de la mort.
-"Je suis le cardinal Gui de Chazarieu, commandant en chef de la police royale. Rends-toi sans histoire et j'enverrai mon médecin personnel pour sauver ce va-nu-pied. Mais ça ne lui évitera pas un procès."
-"Eh bien, je dois être flatté que vous vous soyez déplacé en personne." répondit Iléas en jetant son épée à terre. Trois mousquetaires se précipitèrent immédiatement pour se saisir d'Iléas. Quatre autres, des lanciers, se servirent des hampes de leurs lances et de la cape de Garimboldo pour confectionner un travois de fortune pour le blessé.
-"Allons, messieurs, en selle," ordonna Gui de Chazarieu; "nous rentrons à Castel-Bourg ! Cela suffit pour ce soir: nous avons leur chef, vous n'aurez plus besoin de moi pour capturer le reste de ces crapules."

Encore sonné, Hilarion se releva avec précaution quand il entendit décroître au loin les éclats de voix de la troupe du cardinal. Dès le début de l'attaque, une flèche lui avait superficiellement éraflé le cuir chevelu. Le choc l'avait rendu inconscient et il ne devait sa liberté actuelle qu'à sa chute au milieu des taillis qui l'avaient caché aux mousquetaires. Mais sa situation actuelle n'était guère enviable. Sa blessure, certes sans gravité, le faisait souffrir et il allait à tout jamais garder une profonde cicatrice, courant de son front à sa tempe droite. En plus, il ne savait que faire: son chef était aux mains de la police royale, ce dont il était le seul à être au courant; et le reste de ses compagnons se terrait dans un repaire secret. Il erra quelques minutes sur les lieux de l'éphémère combat, recherchant il ne savait quoi, déboussolé. Puis il partit vers Castel-Bourg, décidé à aider Iléas, sans trop savoir comment. Il verrait bien sur place ! Il prit la direction de la ville, à pied, car les mousquetaires avaient "réquisitionné" les chevaux que Klaus et les autres avaient laissés dans leur fuite désespérée. Une dernière étincelle du feu de camp jeta un éclair sur le cairn. Avant de partir, Hilarion avait recouvert de pierres la dépouille de Stanko. Puis la nuit repris ses droits et vint recouvrir toute la scène d'une chappe d'obscurité et de silence. Et Hilarion s'enfonça dans les sous-bois, leur noirceur eut tôt fait de l'engloutir.

* * * *


Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui; la prochaine fois, le chapitre deux: l'évasion !!

épisode 34: Chapitre premier (partie 1)

Comme d'aucuns le savent, nous nous sommes lancé dans l'écriture, selon un concept épistolaire: chacun écrit deux ou trois pages (ou plus, selon l'humeur du moment) puis envoie le tout à l'autre qui continue en essayant de respecter une certaine cohérence. Voilà donc le premier chapitre; enfin, la première partie parce que ça fait beaucoup de trucs à écrire. Les suivants arriveront dès qu'ils seront complets. Pas la peine de vous embêter à lire sur le scan, c'est juste pour vous donner une idée de la tronche du truc.






Chapitre premier: le guet-apens


Iléas ouvrit les yeux. Ses tempes le faisaient souffrir et du sang lui coulait dans le cou. L'entaille sur son cuir chevelu était impressionnante mais finalement peu dangereuse. Peu à peu, sa mémoire lui revint. Le carrosse devait transporter un important commerçant ainsi que son épouse. Caché dans les taillis, à la tête de ses hommes, Iléas avait bondi au passage de l'attelage pour le dévaliser. Depuis quelques mois, Iléas s'était taillé une belle réputation de bandit de grand chemin, et ce, sans jamais avoir à tuer quiconque. Alors quand il entendit parler de cette opportunité, il y vit une occasion supplémentaire d'amasser du butin.
Mais la surprise s'avéra très différente: le carrosse transportait quatre mousquetaires du roi, de féroces spadassins experts dans le maniement des armes. Quelqu'un les avait trahi ! Et le plus suspect était ce capitaine de la garde locale: Florentin de Bussigny. C'est lui qui indiquait de bonnes occasions à la bande d'Iléas, en contrepartie d'un juteux pourcentage. Naturellement, le coup de ce soir était encore son idée.

Se relevant d'un mouvement encore peu assuré, Iléas se dirigea vers un bosquet d'où s'élevaient des éclats de voix. Les quatre mousquetaires venaient de succomber sous la fureur de ses hommes. "Pour Iléas, vengeance !" criait Klaus, son second et fidèle lieutenant. Galvanisés de la sorte, les hommes d'Iléas avaient rapidement remporté le combat et les hommes du roi gisaient, morts, à leurs pieds. Quand ils virent leur chef, qu'ils avaient cru mort, tous les brigands entourèrent Iléas en poussant des vivats.
"C'est bon les amis, tout va bien". Après avoir remercié ses hommes, Iléas se dirigea vers les corps des mousquetaires. Miraculeusement, tous les malandrins étaient indemnes. "Ce sont bien des mousquetaires du roi", dit Iléas, "Mieux vaut ne pas s'attarder ici, des renforts pourraient arriver". Pyrrhus et Garimboldo, deux des malandrins récupérèrent les lames de Tolède des hommes du roi et toute la petite troupe se mit en selle pour quitter les lieux. Klaus et Iléas chevauchaient en tête, les sept autres malandrins légèrement en retrait pour les laisser discuter tranquillement.

-"Quelqu'un nous a trahi..." commença Iléas, "une personne qui était au courant de notre embuscade de ce soir..."
-"Tu penses à Florentin ? C'est lui qui nous avait rencardés pour ce soir."
-"Qui d'autre ?" rétorqua Iléas, renfonçant son chapeau que le vent menaçait d'envoyer dans la nature. D'un geste brusque, il tira sur les rênes de son cheval, le faisant quitter la route pour emprunter un petit chemin forestier. Le reste du groupe s'enfonça alors à sa suite dans les sous-bois, réduisant l'allure.
-"Mais je croyais que tu le connaissais bien ?" questionna Klaus quand il fut de nouveau à son niveau. "Tu disais avoir une totale confiance !"
-"En effet, nous avons passé notre jeunesse ensemble; c'est bien pour cela que je ne lui pardonnerai jamais cette infamie."
Après plusieurs minutes de petit trot, le groupe arriva devant une immense colline, au centre de la forêt. Ils mirent tous pied à terre pour la gravir: les éboulis rocheux pouvaient s'avérer très dangereux pour des cavaliers. Guidant leurs montures avec précaution, ils arrivèrent enfin à l'énorme bosquet couronnant la colline où Iléas avait établi son campement.
Pendant que les hommes s'affairaient à leurs besognes habituelles; brosser les chevaux, allumer un feu pour le repas du soir... Iléas et Klaus s'écartèrent du reste du groupe pour terminer leur conversation.

-"Dès demain, nous nous rendrons à Castel-Bourg pour nous occuper de Florentin", commença Iléas. "Quelle est l'importance du butin amassé ce soir ?"
-"Il n'y avait aucun trésor dans ce carrosse. Pas le moindre sou. Les passagers eux-même n'étaient que des leurres, des tas de paille recouverts d'habits !Serait-il possible que l'on ait fait une erreur ? Que l'on ait mal compris le lieu où..." demanda Klaus.
-"Dans l'organisation non, tu as été irréprochable comme à ton habitude, mais dans la réalité nous voilà devenus des tueurs, qui plus est de mousquetaires du roi. Cela change beaucoup de choses, il n'y aura aucune issue pour nous si l'on se fait prendre, la corde nous attend déjà !"
-"Florentin est bien capitaine ? S'il ne nous a pas trahis il se peut qu'il nous aide." rétorqua Klaus.
-"Tant de choses changent. L'époque où nous courrions ensemble dans les champs pour faire enrager les paysans voisins est révolue", s'attrista Iléas. "Il a fait ses choix, j'ai fait les miens. Je n'ai pas eu sa chance de grandir chez Mr et Mme le baron de Bussigny ! Mes parents vivaient tant bien que mal de faibles récoltes et de quelques corvées. C'est parce qu'il a fallut les nourrir que j'ai dû voler pour la première fois. C'étaient les parents de Florentin eux-même, avec l'aide de leur fils, que j'ai dépouillés. Il a alors commencé à contrôler ma vie puis la nôtre. J'en suis désolé. Les coups les plus fumants ont été, sans nul doute possible, les tiens. Je le reconnais Klaus. Tu es un fin stratège et un ami fidèle. Ma confiance en d'autres que toi est ébranlée." avoua Iléas.
-"Je n'ai pas eu la chance de connaître mes parents mais j'ai grandi avec ma sœur et nous avons usé de mille ruses pour subsister. Elle est devenue une belle femme et a trouvé un travail honnête au tavernier du village. Alors que moi, je n'ai jamais cessé de piller. Encore davantage après la rencontre des trois frères." conclut Klaus.
-"Comment as-tu connu Garimboldo, Caéfan et Lantelme ?" le questionna Iléas.
-"Lantelme avait jeté son dévolu sur ma sœur pendant un temps. Alaysia n'a jamais daigné poser les yeux sur lui. Mais nos nombreuses soirées ensemble nous ont fait découvrir une autre passion en commun. L'or ! Garimboldo désirait faire partie des mousquetaires du roi quand il était plus jeune. Mais sa "majesté" n'a pas voulu de ses services et a créé malgré lui un de ses plus grands ennemis. Caéfan désirait quant à lui reprendre la forge de son père. Il a rejoint ses frères lorsque celle-ci fut détruite par le roi, suite à une querelle avec son père." raconta Klaus.
-"Je vois" conclut Iléas, "et Pyrrhus ?" questionna-t-il.
-"Pyrrhus est un ami de Caéfan. Il aurait pu prétendre de même à un poste de forgeron. Il a eu une femme, raconte-t-on. Je ne sais pas si cette nouvelle est fondée. Pour les autres, Hilarion est arrivé en même temps que Guigoz dans notre groupe. Je ne sais pas grand chose de lui. Guigoz m'a dit qu'il était orphelin et passionné d'armes. C'est un vaillant combattant. Guigoz lui-même manie bien les armes et utilise maintes ruses pour vaincre son adversaire. Il prétend avoir grandi dans un petit village d'opposants au roi dans le sud du pays. Stanko a grandi pas loin de lui si on croit les cartes mais il n'a jamais connu un tel village. Stanko est le plus jeune de nos hommes, c'est même le plus timide mais son efficacité n'est plus à mettre en doute." détailla Klaus. "Tiens ! regarde-le revenir de son tour de garde en courant. Un passionné, je te jure !" dit-il.
La silhouette de Stanko se dessinait de plus en plus nettement au milieu des arbres. Sa démarche était maladroite et étrangement saccadée. Ses lèvres bougeaient sans qu'aucun son ne sorte.
-"Il est blessé !" hurla Lantelme.



Et voilà, suite au prochain numéro; rassurez-vous, on devrait être un peu plus rapide que Marvel, pas besoin d'attendre un mois pour la suite.

mardi 24 novembre 2009

épisode 33: La 3ème classe



Quand on regarde les documentaires sur les pays "du sud", moins "développés" que les nôtres, on voit souvent des trains datant de la Révolution Industrielle et toujours sur-bondés. Tout le monde sait bien qu'en France, les trains sont super confortables et toujours à l'heure...
Eh bien non, pas vraiment... J'avais jamais autant attendu un train que le week-end dernier: 03 heures de retard, à attendre bêtement Gare de l'est un TGV qui n'était même pas encore parti de Strasbourg à l'heure de son hypothétique départ pour cette cité alsacienne. En plus, ça m'a fait rater un super repas: je suis parti plutôt de chez Hugo pour (ne pas) avoir ce train. Et évidemment, comme c'était dû à un suicide, tous les trains de la ligne avaient du retard. Les gens, si vous voulez vous suicider, éviter de faire ça sous un train, c'est dégueu (ça fout des miettes partout) et surtout, ça dérange un nombre incalculable de pauvres gens.
Et donc, à l'arrivée du train, tous les voyageurs des deux trains suivants sont aussi montés dans le même TGV, dans MON TGV, là où j'avais une place réservée... Et bien comme le dit l'expression, j'ai pu m'asseoir dessus ma place réservée, malheureusement, pas au sens propre. Au final, j'ai passé les presque 3 heures de trajet par terre dans la rangée au milieu du wagon. Eh bien, pour dormir, c'est vraiment pas confortable, vous pouvez me croire.
Voilà, je trouve que la SNCF se fait de plus en plus chère, parce que là, c'était vraiment pire que la 3ème classe...

mercredi 18 novembre 2009

épisode 32: Baffez-moi !!

Oulala, mon dieu, le second article débile de la journée...


Des fois, moisir tout seul dans son coin à ruminer des idées noires n'est pas une solution très futée. Heureusement, je me balade pas mal pour vous rendre visite et franchement ça fait vraiment plaisir. Et puis on discute aussi, ça c'est cool. En plus tous vos avis coïncident avec ce que la raison me dit. De toute façon, je comptais pas continuer à me lamenter bêtement sur mon compte pendant des mois, ni à espérer en vain de quelqu'un qui ne m'offrira plus rien.

Certaines fois, pour faire reprendre ses esprits à un ami, on peut lui mettre une bonne claque dans la figure. Ça fait circuler le sang et ça remets les idées en place. Pour la première fois, j'ai inauguré ça de manière virtuelle. Eh oui, je savais pas encore, mais on peut se prendre des baffes via msn (après les envois de smileys, d'émoti-sons, de clins d'œil et autres, Microsoft devrait incorporer le système des baffes à envoyer). Voilà, en exclusivité pour vous l'intervention de mon thérapeute personnel, le Docteur Hareng:

Arentar / Docteur Hareng dit :
*GUILLAUME
*REGARDE MOI
*...
*OK

*REGARDE MON AVATAR

Guillaume dit :
*ok

Arentar / Docteur Hareng dit :
*IMAGINE MES YEUX DESSUS
*BOUM
*REGARDE
*TU NE VAS PAS RUMINER CE QU'IL N'Y A PAS A RUMINER
*LACHE L'AFFAIRE


En tout cas, Alex, j'espère que je n'aurais pas à redouter une vraie baffe la prochaine fois qu'on se verra ! J'en aurais plus besoin du tout (je n'en ai déjà plus besoin); pas de vieux plan à la "slapsgiving", je suis pas Barney moi. Mais c'est vrai que ça fait vachement plaisir de pouvoir discuter avec vous. Merci à tous, qui lisent ce blog et qui me supportent sur msn même quand j'ai que des conneries à dire.

A priori, tout va mieux, j'ai des tas de trucs importants à préparer; eh non je ne suis pas dans un état de déchéance (contrairement à ce que disent certains), tout ceci est définitivement (?) révolu. Ça ne veut pas dire que ça va pas m'arriver d'y penser, j'ai pas de formatage souvenirs mais au moins je tourne la page.

épisode 31: Crise d'adolescence

Aller, depuis le temps que je vous avais prévenu de ce genre d'article, et surtout depuis que le temps que des bribes de cet article trainent dans les brouillons du blog, j'en fait un véritable article publié. Mais bon, vous êtes pas obligé d'aller plus loin, c'est juste parce que j'ai envie de me plaindre tranquillement (en gros, c'est le second article "skyblog" dixit Momo).


Eh oui, il n'est jamais trop tard pour se trouver en pleine crise d'adolescence. J'ai beau avoir 22 ans, entre les engueulades débiles avec les parents pour organiser une soirée et les problèmes de cœur, je me fais l'effet d'un ado qui rattrape sans le vouloir tout ce que je n'ai pas fait au moment habituel. Profitons du fait que je vous l'ai annoncé pour me répandre longuement sur moi (tant pis si ça vous fait chier; ça fait du bien d'écrire tout ça). Dans le flou où je me trouve, je me remets en question: je pense qu'il n'est pas mauvais pour ça de commencer par le début, par l'état plus ou moins délabré de mes sentiments actuels.

Suis-je vraiment amoureux d'une personne ou simplement d'un souvenir ? Je sais bien qu'il faut que je me détache de tout ça, mais même si je progresse petit à petit, ça ne loupe pas: il suffit que je discute d'elle pour me replonger dans un état mélancolique. J'ai un constant besoin d'attention, et surtout d'affection. Je ressens un certain vide à ce niveau là, qui a tendance a s'éparpiller un peu dans tous les sens depuis quelque temps, sans doute vous paraitrais-je un peu en retard mais je me fais l'impression de n'être qu'un adolescent en proie à mes premiers tourments affectifs...

Heureusement, toutes ces réflexions fleur bleue datent un peu (enfin pas trop non plus)...
la suite au prochain épisode...

jeudi 12 novembre 2009

épisode 30: Le devoir de mémoire

Cet article retarde d'une journée (vu que je l'ai écrit dans le train; sans moyen de le publier directement).


Tout d'abord, histoire de bien planter le décor, une sympathique chanson dont je vous invite à écouter les paroles:





En ce jour du 11 novembre, nous fêtons l'armistice du 1918. Actuellement, avec la construction européenne et l'amitié franco-allemande, ce jour est vu comme un symbole d'entente. La pseudo image forte du jour étant la présence de la chancelière allemande aux cotés de notre président à Paris (comme quoi je me tiens un tout petit peu au courant de l'actualité quand même). Mais aux origines, ce jour marque surtout la fin d'un conflit, ce jour marque la paix. En me levant ce matin à une heure incongrue pour un jour férié, j'ai réussi à entr apercevoir une des cérémonies du souvenir à Strasbourg. A quoi sert vraiment ce genre de cérémonie ? A l'heure actuelle, presque tous les poilus ont disparu, la situation a bien évolué depuis un siècle et ça peut sembler inutile.

Bon ok, beaucoup d'hommes sont morts pour la France, pour la liberté, mais beaucoup d'allemands sont morts aussi. Si l'on doit à tous ces hommes le monde tel que nous le connaissons, doit-on pour autant célébrer l'une des plus abominables boucheries que l'humanité ait jamais connu ? Je trouve en plus que tous les monuments qui ont fleuri à travers la France après la grande guerre s'avérèrent une initiative des plus malheureuses. Cette guerre a créé un mouvement très important de pacifistes, personne ne voulait voir se reproduire une telle horreur, cela devait être la der des ders. Très bien en apparence.

Mais dans une classe, quand tous les gamins décident d'arrêter de se taper dessus et de ne plus riposter, celui qui a le dernier mot, c'est celui qui continue. Un certain moustachu allemand, petit caporal pendant la grande guerre a bien compris le principe. Et si au lieu d'attendre bêtement (d'attendre quoi d'ailleurs ??) pendant la drôle de guerre en 1939, l'armée française avait attaqué l'Allemagne, contournant la ligne Siegfried comme les panzers contournèrent la ligne Maginot, tout aurait été fini en quelques semaines. Surtout avec la majorité de la Wehrmacht en Autriche et en Pologne. Mais non, attendons plutôt que de risquer un massacre comme en 14. Eh bien ça, pour du massacre, on a été servi !

Dans le cas d'événements historiques sans précédent, d'une gravité extrême comme la Shoah, le devoir de mémoire est nécessaire, même indispensable. Mais pour une "simple" guerre, cela me semble surfait, sans grand intérêt et même stupide si poussé à l'extrême. Que ne fêtons-nous pas d'autres événements du même acabit ? (avec les jours fériés associés cela va sans dire). La victoire de Charles Martel à Poitiers mit fin à une invasion d'ampleur européenne ! Mais fêter une victoire sur les arabes ne me semble pas très politiquement correct. On a bien une gare parisienne an nom d'une victoire napoléonienne, alors pourquoi ne pas en célébrer une seule ??

Enfin, tout ça pour dire que je ne suis pas contre l'idée de se souvenir de nos aieux qui sont morts pour des idéaux. Je trouve juste qu'il ne faut pas en faire trop ni tomber dans l'excès. D'ailleurs, soyons honnètes, de notre génération (voire de celle de nos parents), qui se sent réellement concerné ou ému par l'évocation de la grande guerre ? Naturellement, si cela vous touche mais pas plus qu'en pensant au destin des croisés ou des protestants lors du siège de La Rochelle, ce n'est somme toute pas si important.


Je tiens aussi à m'excuser de mon certain manque d'intérêt voire même de mon manque d'intérêt certain auprès des poilus qui passeraient par ici (non, pas toi Yann, les soldats de la guerre de 14) mais mon intéret n'est qu'historique, au même niveau que pour tous vos illustres prédécesseurs; du légionnaire romain au grognard de Bonaparte.

dimanche 8 novembre 2009

épisode 29: Ils sont partout !



Souvent on voit, au cinéma ou dans les bouquins, le cliché du paranoïaque qui croit que le monde entier complote contre lui. Certaines fois, en plus de l'humanité (souvent la CIA), les extra-terrestres s'en mêlent et viennent spécialement sur Terre pour espionner un pauvre diable, généralement quelqu'un de totalement dé-socialisé (très pratique d'ailleurs pour obtenir des informations de premier ordre sur notre planète). Eh bien en fait, tous ces gens ne sont pas forcément fous ! J'en prend pour exemple mon cas personnel .


Évidemment, même si j'ai l'impression d'être totalement équilibré et sain d'esprit, cet avis est totalement subjectif (si on se croit fou, c'est qu'on est suffisamment raisonnable pour le remarquer, donc on n'est pas fou mais on ne peut pas être sain d'esprit non plus sinon on ne se prendrait par pour un fou donc on est fou... et vice versa). Voilà, le vrai complot n'est pas dû à la CIA, aux renseignements généraux ou aux martiens mais à l'enseignement !! Sous le couvert d'honnêtes gens, les profs sont partout ! Faites gaffe, si vous êtes étudiants, au détour d'une caisse de super marché, d'un comptoir de bar ou d'un dancefloor, chaque personne peut en fait être l'un de vos prof, camouflé tel un caméléon dans votre environnement pour mieux vous observer !!


Au premier coup d'oeil, on se dit OSEF ! Qu'est ce que ça ferait de toute façon ? Eh bien, rencontrer un prof qu'on n'a pas vu depuis des semaines parce que l'on sèche les cours peut s'avérer problématique (surtout si c'est dans un bar, aux heures de cours !). Je vous rassure, ceci ne m'est pas arrivé, car évidemment, je ne sèche pas et je ne fréquente pas les bars pendant les heures de cours.


Mais vendredi, pour la première fois, j'ai mis les pieds dans la maison des jeux de Strasbourg, poussé par le manque... Parce que les seuls jeux pratiqués dans la promo sont la coinche et la belote (on tourne un peu en rond, et puis on peut pas taper sur des gens dans ce genre de jeu, fusse avec un personnage fictif). Et voilà qu'en discutant avec un type, j'apprends qu'une des enseignantes-chercheuses de l'école fréquente aussi ce club !! De façon irrégulière certes.
"Hey, tiens, là je pourris la gueule de ton perso !!!" peut-il se dire à un prof qu'on va avoir en cours le lendemain ? Je ne sais pas encore... je verrai la prochaine fois...


Pour les EOSTiens qui liraient ceci, même si la probabilité est très faible, sachez donc que Valérie Ansel serait passé plusieurs fois à la maison des jeux de Strasbourg ! Eh oui, y a pas forcément que les élèves qui ont un certain côté joueur et geek !

épisode 28: The hunt for Gollum



Ce soir, un peu de publicité pour un film fait par des fans pour des fans: the hunt for Gollum. Fait avec un budget minimum et des acteurs inconnus, ce film ne dure que 40 minutes mais sa qualité, tant au niveau des effets (maquillage et autres...) qu'au niveau de la mise en scène, n'a rien à envier à nombre de films qui traînent sur le net. Librement inspiré du livre de Tolkien, on reprend l'histoire là où le film de Peter Jackson ne nous offre qu'une ellipse temporelle.
"j'ai longtemps cherché cette créature, ce Gollum... mais l'Ennemi l'a trouvé avant moi."
Ainsi parlait Gandalf à Frodon, avant de l'envoyer à Bree avec l'Anneau. Eh bien ce film nous donne ici la fameuse recherche de Gandalf; qui en fait délègue le travail à Aragorn. Si l'on voit bien que les acteurs ne sont pas de professionnels chevronnés, l'ensemble est agréable et le réalisateur utilise un astucieux moyen pour ne pas avoir à trop montrer Gollum (dont l'animation dans les films de Jackson fut un travail titanesque et très coûteux). En effet, le sournois passe un certain temps dans un sac; d'ailleurs cela me parait un meilleur moyen de ne pas le perdre que la fine cordelette de Sam, fût elle elfique.

Voilà, donc un petit bonus à ajouter aux films de Jackson, visible gratuitement et légalement sur le net (sur le site du film ou sur Dailymotion et consorts). Et maintenant, la bande-annonce:




Et ensuite, la bande-annonce du film suivant, prévu pour le 1er décembre, toujours fait par des fans, Born of Hope:

mardi 3 novembre 2009

épisode 27: Bientôt la Suisse

Tout à l'heure, à une heure incongrue pour être réveillé (encore que je n'aurais pas dormi de la nuit); vers 06h du matin, départ pour la Suisse ! Patrie du chocolat, du fromage et des évadés fiscaux. Au lieu de profiter bien tranquillement des vacances de la Toussaint, le cours de tectonique (honte à ceux qui pensent à la danse) nous oblige à partir pendant deux jours à l'assaut des montagnes suisses. Franchement, quelle idée débile !! On part un mardi matin et on rentre le mercredi suivant vers 18h ! Non seulement ça plombe les vacances mais en plus, on n'aura le temps de rien faire et c'est vraiment pas la saison pour faire ça quand on voit le temps qu'on a. Et je ne parle même pas des 2 jours suivants (en gros, un débriefing du stage; à Strasbourg où on va bouffer de la tectonique pendant 2 jours sans s'arrêter). Vivement les vacances de Noel pour pouvoir souffler un peu; et vivement les divers week-end avant où je vais aller voir tout plein de gens !!


Sinon, suite à une constante poussée d'Amaury, j'ai décidé d'écrire un petit pitch de jeu de rôle avec des nazis (s'il vous plait, aucun commentaire sur le fait de me voir écrire un truc avec des nazis). Eh bien c'est pas si simple que prévu ! Toutes les idées d'ancien artefact magique pour faire gagner la guerre au 3eme Reich ou pour rescussiter Hitler ont déja été maintes et maintes utilisées par la BD et le cinéma. Hors de question de les récupérer. Hors de question de faire un truc sur la Shoah (lisez-donc un certain bouquin sur l'Histoire et le jeu de rôle), faire jouer un évadé d'Auschwitz n'est pas très prometteur pour mettre l'ambiance lors d'une soirée jeu.

Finalement, je vais sans doute profiter de ce voyage imposé pour combiner un truc: des nazis en Suisse ! Reste juste à savoir s'ils sont là pour le fromage ou le chocolat...

Et pour finir, comme je l'avais annoncé, parlons un tout petit peu de moi, aujourd'hui on se contentera d'un état très sommaire de mon moral:

Il y a peu, j'étais au bord du gouffre, depuis, j'ai fait un grand pas en avant............




Et pour conclure (pendant que vous comprenez le vrai sens de la phrase précédente), un peu de musique (ne voyez aucun rapport avec le nom du morceau):

vendredi 23 octobre 2009

épisode 26: Et moi dans tout ça ?

Lors d'une discussion msn, j'ai passé les liens des blogs (d'Amaury, d'Alex et le mien) à Laurianne. Un petit constat en ressort (je ne m'en étais même pas aperçu).En fait je ne tiens pas un vrai blog. C'est censé être une sorte de journal intime, avec des expériences personnelles. Mais en fait, en relisant un peu par ci par là, c'est vrai que je ne parle quasiment pas de moi. Seulement de mes goûts ciné ou musicaux. Même pas des gens à qui je tiens ou des sentiments qui peuvent me lier à eux (ok, je cite Momo et Alex à tout bout de champ, mais c'est surtout pour rebondir sur un article de blog ou une idée geek proférée par l'un d'entre eux).

C'est vrai qu'au début, ce blog me servait surtout pour m'occuper l'esprit et ne pas trop penser (principalement à mes sentiments envers Marianne). Mais maintenant que la machine est lancée, il tourne tout seul; en autarcie, servant de support à toute sorte de dissertation (au demeurant fort sympa) sur Star Wars (et oh, surprise, sur Star Wars).

Les enfants, il est 03h15 du matin, et dans l'attente de demain (dans un état intellectuel bizarre), je vous annonce que dorénavant il vous faudra subir des réflexions personnelles plus sérieuses. Pas tout le temps, le côté geek restera (très ?) présent; mais quand l'envie m'en prendra (dans un vieux coup de blues ou de folie joyeuse), je vous ferais part de tout ça.

lundi 19 octobre 2009

épisode 25: Un infâme plagiat !


Attention, cet article est encore déconseillé à qui ne supporte pas Star Wars !!!

Quand un livre ou un film qu'on aime se fait copier ou récupérer par des gens sans scrupules, doit-on être content ou au contraire s'en offusquer ? Au moins, ça prouve la qualité de l'œuvre originale. L'auteur doit toujours ressentir une pointe de fierté quand l'une de ses œuvres en a inspiré d'autres, d'autant plus que si celles-ci sont de qualité. Mais en revanche; quand on plagie un film bêtement, en reprenant toutes les étapes une par une et pour en faire un navet, même si ce n'est pas sous le même nom, ça me mets toujours hors de moi. Surtout quand L'Œuvre plagiée est Star Wars.

Ça faisait un moment que j'avais envie d'écrire un truc sur le film Eragon (je ne parle pas du bouquin, je ne l'ai pas lu mais je ne pense pas qu'il y ait d'énormes différences). C'est un divertissement sympathique, fort sympathique visuellement (à l'exception de certains points dont je parlerais plus tard). Mais le gros problème est le scénario, entièrement pompé sur l'Episode IV (au moins, l'auteur a du goût !) . Rien de tel qu'un petit récapitulatif étape par étape avec des exemples visuels pour étayer mon propos.



Autrefois, la paix et la prospérité régnaient en terre d'Alagaësia. Les Dragons avaient alors fait don à leurs Dragonniers de pouvoirs magiques, et même de l'immortalité. Aucun ennemi ne pouvait les vaincre... jusqu'à ce que l'un des leurs, Galbatorix, décide de trahir pour s'approprier tous ces pouvoirs et en jouir seul en détruisant tous les autres Dragonniers. Un jeune homme, Eragon, découvre un oeuf étrange aux lueurs bleues, qui donne naissance à un Dragon femelle. Il le baptise Saphira. Le temps des Dragonniers est revenu...Avec l'aide de son mentor, Brom, Eragon va découvrir quel est son vrai destin. Lui seul peut faire renaître l'âge d'or de la justice, il est l'unique espoir du peuple d'Alagaësia, mais pour cela il va devoir affronter Galbatorix et vivre la plus fabuleuse des sagas...

C'est ainsi qu'Allociné nous donne un rapide aperçu de Eragon. Maintenant, un rapide aperçu personnel de l'Episode IV:
Autrefois, la paix régnait dans la galaxie. Les Jedi, avec les pouvoirs de la Force s'occupaient de la maintenir et de lutter contre toutes les menaces. Mais un jour, un jeune Jedi nommé Dark Vador (oui, on ne sait pas encore que c'est le père de Luke Skywalker) a décidé de trahir les Jedi pour s'appropier le pouvoir. Il s'est alors mis à chasser tous les Jedi et à les massacrer.
Un jour, un jeune homme, Luke Skywalker, découvre un message holographique (aux lueurs bleutées) d'une jeune fille qui l'appelle à l'aide. Avec l'aide de son mentor, Obi Wan Kenobi, Luke va découvrir quel est son vrai destin et apprendre à maîtriser la Force. Lui seul peut aider Leia, il est son unique espoir mais il devra pour cela affronter Dark Vador et vivre la plus fabuleuse des sagas.


Déja, en s'en tenant à ça, je trouve qu'il y a, comment dire, une légère inspiration ?? Maintenant, si on regarde scène par scène, c'est encore pire !!

L'Episode IV commence par la fuite désespérée de la Princesse Leia, poursuivie par Vador. Sachant bien qu'elle n'a aucune chance, elle dépose les plans que Vador veut dans une capsule et les envoie sur Tatooine.
Eragon, lui, commence par la fuite désespérée de la Princesse Aria, poursuivie par Durza (un méchant sorcier obscur). Sachant bien qu'elle n'a aucune chance, elle envoie l'œuf de dragon que Durza veut très loin.

Sur Tatooine, les droïdes contenant les plans de l'étoile noire se retrouvent en possession de Luke Skywalker, un pauvre fermier orphelin élevé par son oncle et sa tante.
L'oeuf de dragon se retrouve quant à lui en possession de Eragon, un pauvre fermier orphelin élevé par son oncle et sa tante.

Luke et Eragon avec leurs nouvelles découvertes.


A la recherche des plans, les troupes impériales saccagent la ferme, assassinent oncle et tante et Luke, aidé par Obi Wan, décide de maîtriser la Force. Obi Wan est un vieil ermite qui habitait près de Luke pour veiller discrètement sur ce dernier Jedi.
A la recherche de l'oeuf, les troupes de Durza saccagent la ferme, assassinent oncle et tante et Eragon, aidé par Brom, décide de devenir dragonnier. Brom est un vieil ermite qui habitait près de Eragon pour veiller discrètement sur ce dernier dragonnier.

Luke et Eragon confrontés à la mort de leur famille.



S'en suivent les premières initiations des héros. La Force s'apprend lentement, mais la dragonnerie en revanche apparaît ici comme une gigantesque farce. La dragonne de Eragon devient adulte en 12 secondes et 13 centièmes. Ok, il fallait trouver un truc pour pouvoir la faire voler avec Eragon sur son dos, mais fallait-il le faire de façon si grotesque ?
Ensuite, les héros décident d'aller sauver les Princesses en fonçant droit dans la base ennemie. Ils arrivent à les en tirer au nez des méchants sorciers mais ce n'est qu'un leurre qui permet aux troupes ennemies de les suivre jusqu'aux bases secrètes des résistants qui luttent contre les diaboliques empires. Et s'en suivent les batailles finales qui voient la victoire des gentils. Voilà, de façon un peu synthétique la fin des deux films. Je n'ai pas voulu détailler plus mais l'idée est là. La fin du scénario de Eragon est identique à celui de Star Wars.


Au final, ce n'est qu'une pâle copie, à la sauce fantastique (c'est vachement à la mode le fantastique depuis la sortie des films LOTR) de SW. Mais le film est au mieux moyen et si je m'en souviens c'est uniquement à cause de son rapport à SW.




dimanche 18 octobre 2009

épisode 24: La vie après la mort (trailer)

Eh bien, pour cet article, je publie à l'extérieur, l'article sera donc sur Ze Blog; c'est un excellent blog, allez-y !!

C'est encore un truc débile, sur la vie après la mort; développé spécialement pour Ze Blog !!
Vous y découvrirez... ben vous aurez qu'à le lire pour le savoir.

Bientôt sur Ze Blog !!

vendredi 16 octobre 2009

épisode 23: "-Je t'aime ! "; "-Je sais.."

Comme prévu, voilà la suite de l'article précédent. Après LOTR, parlons un peu de Star Wars. Cette fois, je sais pas si je vais réussir à être aussi bref et synthétique que lorsque je parle de LOTR. Vous n'êtes pas obligés de tout lire (sauf Amaury)...

Tout d'abord, comme LOTR est une mythologie imaginaire créée par Tolkien pour mettre en scène ses créations linguistiques, SW (eh oui, je simplifie ça aussi) sert en quelque sorte de mythologie moderne. Précisons que lorsque je parle de SW, je parle des vrais épisodes; je ne m'étendrais pas sur la nouvelle trilogie. Donc, SW comme mythologie moderne, se passe dans un lointain passé révolu et est censé être abordé par tous (bon, sauf certains éléments des nouveaux épisodes qui ne sont vraiment que pour les gamins, le reste se regarde par tout le monde, sans restriction d'âge ou de culture). Là encore, premier hic quand on veut parler de sexe. Mais heureusement, par rapport à LOTR, SW développe beaucoup plus les histoires d'amour entre les personnages. Nul besoin de chercher pour voir les baisers entre Leia et Luke ou entre Yan et Leia (j'ai hésité à mettre simplement les trois prénoms à la suite mais d'aucun en aurait tiré de mauvaises conclusions). Un petit triangle amoureux, tellement classique comme idée pour mettre un peu de piment dans les relations amoureuses entre les personnages.

Pour simplifier les choses, il n'y a pas un nombre trop important de personnages féminins. La princesse Leia mise de côté, nous pouvons citer la tante Béryl (ou Béru, selon les traductions) dans l'épisode IV ou Mon Mothma, dans le Retour. Ce sont deux personnages presque asexués: Béryl sert de mère de substitution à Luke et son côté maternel empêche justement de la voir avec un regard différent. Quant à Mon Mothma, la leader de la rébellion, c'est plutôt une allégorie vivante de la lutte contre l'Empire. A une volonté à toute épreuve s'ajoute un côté froid qui en fait en quelque sorte la dame de fer de la lutte contre l'Empire, mais certainement pas une figure féminine. Sans vouloir vraiment en parler, ajoutons que dans la nouvelle trilogie, sans compter Padmée Amidala, il en va de même: très peu de personnages féminins développés.

En revanche, contrairement à LOTR qui ne présente pas du tout de personnages féminins dans la "faune" des tavernes, SW n'hésite pas à nous en donner pour notre argent. Que ce soit dans Un Nouvel Espoir ou dans le Retour du Jedi (les seuls films ou l'on voit réellement des scènes en milieu civil), les femelles sont très présentes. J'emploie à dessein le terme de femelle et non de femme, qui ne devrait s'employer que pour la race humaine. Mais SW nous montre plusieurs spécimens de différentes espèces, toutes plus jolies les unes que les autres. Citons principalement les Twileks, une race humanoïde qui se distingue principalement par les tentacules qu'ils ont sur la tête (des lekkus). Ces personnages féminins secondaires sont présent dès la scène de la cantina dans l'épisode IV. C'est d'ailleurs la seule scène dans un lieu public, et il apparaît donc normal d'y voir des femmes. Dans le Retour (du Jedi; mais il n'y en a qu'un de toute façon), ces personnages font des apparitions au premier plan avec Oola (offerte en pâture au rancor par Jabba le Hutt) ou le trio de danseuses exotiques qui anime le palais dudit Jabba. Notons que ces femelles twileks sont aussi très présentes dans la nouvelle trilogie.

Surtout dans le Retour, la présence de ces personnages donne au film un certain érotisme sous-jacent. Évidemment toutes les danseuses de Jabba sont dans des tenues légères et très suggestives. D'ailleurs, la plus célèbre des esclaves de Jabba n'y fait pas exception, et pendant sa courte captivité, la princesse Leia elle-même porte une tenue très courte (qui a beaucoup marqué la génération de nos parents...). Ainsi, dans l'univers de Lucas, la présence féminine n'est pas exclue et l'on sent bien que l'idée de sexe est présente. Que ce soit évoqué de façon obscène avec Jabba et son goût pour les jeunes humanoïdes (voire même assez perverse avec les tortillements infâmes de son corps gluant lorsqu'il salive d'avance à la pensée du corps de Oola déchiqueté par son rancor domestique) ou moins vulgaire avec le personnage de Boba Fett. En effet, toujours dans le Retour, celui-ci semble attiré par les danseuses de Jabba, au point de négliger (un instant seulement) sa fonction de garde du corps pour flirter.

On peut être le meilleur chasseur de primes de la galaxie sans pour autant être insensible au charme féminin.

Dans l'univers de Lucas, le sexe existe donc et il n'est pas dissimulé comme dans celui de Tolkien où l'on ne voit pas une seule fille (fût-elle de joie) dans les tavernes. Sans doute doit-on imputer cette différence à la durée qui sépare les deux œuvres; le monde se serait libéré entre temps et la vision du sexe aurait changé. Mais il ne faut pas non plus voir SW comme totalement dépravé. Tous ces personnages féminins et cette touche d'érotisme ne sont présents que sur des mondes comme Tatooine, dans les bouges les plus infâmes, la cantina de Mos Esley ou le Palais de Jabba dans la mer de dunes sont des lieux hautement dangereux où l'on trouve la pire racaille de toute la galaxie. Ainsi, Lucas cantonne quand même le sexe dans la bordure extérieure. Pour les noobs, la bordure extérieure est constituée des planètes en bordure de la galaxie, où l'autorité centrale est moindre et où le crime sévit: Tatooine par exemple est sous l'emprise des Hutts qui y règnent en maîtres, fort peu dérangés par l'Empire pour qui cette planète n'offre que peu d'intérêt stratégique ou minier.

Passons maintenant à ce que j'ai laissé de côté (enfin presque) depuis le début. Parlons un peu de la Princesse Leia. Dès le début, la princesse Leia apporte une touche de féminité très importante dans la saga, ainsi qu'une dose (minime certes) d'érotisme. La première fois que Luke la voit en chair et en os, elle est allongée, alanguie, dans sa cellule, nullement dans la posture d'un condamné qui attends la mort en se rongeant les sangs (et les ongles). Si sa magnifique robe blanche ne nous dévoile rien, son comportement et son caractère la mettent tout de suite en avant. C'est elle qui prends l'initiative d'embrasser Luke, à peine quelques minutes après leur rencontre: "good Luck" dit-elle à Luke qui n'en revient pas encore de sa chance. Très rapidement le trio amoureux est mis en place avec la fameuse question de Yan Solo: "tu crois qu'une princesse et qu'un zigoto comme moi... ?". Yan et Luke sont tous les deux très intéressés par la belle, et l'échange de regards lors de la cérémonie de remise des médailles laisse présager des relations futures.

Mais pourquoi diantre est-il toujours là quand on a pas besoin de lui ?

Dans L'Empire (contre-attaque bien sûr), les choses passent à la vitesse supérieure. Dans la champ d'astéroïdes du système Hott, seul Z-6PO est là pour éviter que les choses ne dérapent (au grand dam de Solo). On voit nettement que l'amour prend une dimension concrète et que nos personnages seraient prêts à passer à l'acte. Notons que si le triangle amoureux est toujours présent, Luke ne sert plus qu'à rendre Solo jaloux. Le baiser échangé entre les frères et sœurs dans la base Echo est juste un moyen de contrer le discours de Solo (la base dans la neige au début pour ceux qui ne sauraient pas; mais c'est bizarre que ce genre de personne ait réussi à lire l'article jusque là). J'ajouterais que la Princesse joue ici un jeu assez méchant avec Luke qui n'a pas l'air de se rendre compte qu'il n'est que manipulé... On retrouve aussi ce principe des mâles se battant pour leur femelle sur Bespin, où l'arrivée de Lando Calrissian (le noir mignon à moustache) et les attentions intéressées dont il entoure Leia ne sont pas sans agacer Yan. D'ailleurs, Lando dans le traité qu'il avait négocié avec Vador voulait garder la Princesse (condamnée à rester à vie dans la cité des nuages avec Lando; il s'était plutôt bien débrouillé le bougre avant de se faire doubler par Vador).

Et pour finir, dans le Retour du Jedi, la relation développée autour de la Princesse prend un tour beaucoup plus simple. Luke est hors course (normal pour un frangin) et Yan reste le seul élu de Leia qui va même jusqu'à risquer sa vie dans les atours crassseux d'un chasseur de prime pour le tirer des griffes de Jabba. Et cette fois, en plus des nombreux baisers échangés, on a droit à la Princesse dans une très accorte tenue d'esclave. D'ailleurs, je ne résiste pas à l'envie d'en mettre une photo:

Comme quoi, même les Hutts ont bon goût !

Au final, si cette relation reste très correcte sur le plan purement visuel (aucune scène choquante, même pour le plus puritain d'entre vous), toute idée de sexe n'est pas exclue et la présence de plusieurs "mâles" différents, en fait une relation beaucoup moins chevaleresque que dans LOTR. Au final, pas de Princesse de conte de fées destinée à épouser son beau prince charmant pour partir à cheval avec lui dans le soleil couchant. Plutôt une relation normale d'une femme, attirée par plusieurs personnes (et réciproquement) et qui se demande (pendant un temps) sur lequel jeter son dévolu; sachant qu'elle a déja embrassé les deux. Somme toute, une relation assez libérée avec une tension érotique beaucoup plus importante qu'entre Arwen et Aragorn (qui ne se voient en chair et en os que quelques minutes sur les presque dix heures de film). Et avec l'importance des personnages féminins secondaires mentionnés précédemment, on se retrouve avec un film à l'ambiance beaucoup plus réaliste. La galaxie existe depuis des dizaines de millions d'années, les femmes aussi et nul n'ignore que le sexe fait partie intégrante de la vie.

Maintenant, je rajoute un petit complément historique (je ne sais pas trop pour qui... les fans le connaissent déja et les autres ont décroché depuis longtemps). Voilà un bref récapitulatif des relations après la fin du Retour du Jedi:
- Leia et Yan se sont bien sûr mariés (engendrant plein de petits jedi);
- Apres des relations douloureuses avec diverses femmes, Luke a finlement jeté son dévolu sur Mara Jade, une disciple de Palpatine qui voulait le tuer pour venger son maître (comme quoi le sexe fait changer les obédiences...);
- Lando a eu diverses aventures, certaines même dans le but avoué de trouver une femme riche (star wars gigolo inside !)...


Voilà pour ce petit article ! Je vous avais prévenus que je n'allais pas réussir à faire aussi court que pour LOTR ! Le prochain article sur SW traitera des hypothétiques liens entre Jedi et anciens égyptiens, sujet évoqué par une consœur strasbourgeoise. Mais rassurez-vous, ce n'est pas pour tout de suite ...

épisode 22: "They're not gay, they're Hobbits !!"


"they're not gay, they're Hobbits !!"



S'il y a un sujet sur lequel je suis toujours prêt à discuter/écrire/polémiquer, c'est bien Star Wars. C'est vrai que la plupart du temps; c'est pour en dire du bien (surtout des vrais épisodes, j'entends par là, des épisodes IV, V et VI). Les nouveaux épisodes sont très jolis visuellement mais un peu lights au niveau histoire, interprétation et background. Voire même un peu bâclés au niveau du rendu... Enfin bon, si je me lance sur ce sujet, je vais pouvoir citer une multitude de détails et personne d'autre ne réussira à finir cet article. D'ailleurs j'espère que j'ai jamais saoulé quelqu'un sur ce sujet...

Pour en revenir à nos moutons, pourquoi parler des références que tout le monde connait déjà à propos de Star Wars ? N'importe quel magazine (au moment de la sortie de l'un ou l'autre nouvel épisode) parlait des influences nazies dans la conceptions des officiers impériaux ou du modèle samouraï utilisé pour le casque de Dark Vador. Outre le fait que je trouve toujours ça un peu débile (comme si le dessinateur conceptuel pouvait se rappeler exactement à quoi il pensait en créant l'un des multiples concepts parmi tous ceux qui n'ont pas été retenus), je préfère ne pas copier tout ce qui a déjà été fait. Et à de maintes reprises ! Je vais donc reprendre l'idée que m'a généreusement donnée Amaury:" sinon, tu nous parles quand du Seigneur des Anneaux, de Star Wars, de Freud et Proust?" (sic). En gros, il s'agirait de "parler de Star Wars et de comparer ça à Flaubert, le tout par le prisme de Tolkien qui veut se taper sa mère (d'après Proust)" (sic again).

Alors, commençons par le plus facile, ce qui a l'air de tenir le plus à coeur à Amury. Parlons de sexe (Mon Dieu, j'aurais jamais pensé écrire ça sur le net, surtout pas à propos des oeuvres de Tolkien et Lucas...). Je tiens juste à préciser que tout ce qui va suivre est né dans mon cerveau malade et fatigué (le manque de musique et sommeil doit jouer beaucoup).

Par ordre chronologique, penchons nous d'abord sur le Seigneur des Anneaux (comme ça, on parlera ensuite de Star Wars qui s'en est inspiré). Suite du gentillet Bilbo le Hobbit, LOTR (oui, ça va plus vite à écrire) était censé viser un grand public mais aussi les enfants qui avaient lu le précédent. De surcroît, écrit par un linguiste dans le but avoué de créer une mythologie fictive pour pouvoir y implanter une langue tout aussi fictive, LOTR ne pouvait pas contenir de scènes explicites ni même d'allusions trop poussées. Et, en effet, même la simple histoire d'amour (enfin, c'est jamais simple ce genre de trucs) d'Aragorn et Arwen n'est qu'entr'evoquée dans le livre. Peter Jackson lui donne un impact plus important grâce des flashbacks ou à une sorte de contact télépathique entre les deux amants. Mais soyons réalistes, ça reste très difficile de trouver du sexe dans LOTR.
Et il y a même trop peu de femmes dans certaines parties de l'histoire. Le truc le plus flagrant à signaler est alors l'amitié qui lie les hobbits, et principalement Sam et Frodon. Même si je n'adhère pas (complètement) au petit extrait vidéo ci dessus, il est vrai que le regard de Sam à la fin du Retour aurait pu (et dû) être évité ! Mais je doute que toute idée d'homosexualité ait pu apparaître dans le cerveau de Tolkien (né au XIXeme siècle dans une famille anglaise aisée).

Les personnages qui m'ont le plus interpellé à ce sujet dans le livre n'apparaissent même pas à l'écran. En effet, il s'agit de Tom Bombadil et de Baie d'Or. Ces deux là vivent comme des hippies, dans la forêt et, sans avoir de souvenir précis à citer, l'ambiance de leur demeure m'a marqué par rapport au reste du livre. C'est le seul endroit où il raisonnable d'envisager une quelconque activité sexuelle. Même à Bree, dans les tripots, il n'est fait nulle mention de filles de joie qui pourtant ne devaient pas manquer de pulluler. Doit-on voir chez Tolkien un certain côté puritain (tout à fait normal à son époque) auquel il se serait permis une petite entorse ??
Quoi qu'il en soit, rendons grâce au maître, en tout bien tout honneur. La vie de Tom et Baie d'Or est naturelle, libre de tout artifice et de souillures quelconques. Et totalement à l'écart du reste de la Terre du Milieu, de ses troubles et de ses guerres. On en arriverait donc à une forme d'amour très libre (et libéré) mais assez idéaliste et hors de portée. Faut-il voir Tolkien comme un précurseur des hippies, aspirant à faire l'amour et non la guerre, et à le faire dans les prés au milieu des fleurs et des petits oiseaux ??

Sinon, dans l'ensemble de l'œuvre de Tolkien, je trouve intéressant de remarquer plusieurs cas de mariages inter-espèces, entre hommes et elfes. Et à chaque fois, c'est une elfe qui tombe amoureuse d'un homme; jamais l'inverse. Et au point de choisir une existence de mortelle pour vivre pleinement leur amour pendant quelques années au lieu de l'immortalité des elfes (c'est le cas pour Beren & Luthien, évidemment pour Aragorn et Arwen mais aussi pour la famille d'Elrond, qui a du sang humain dans les veines). Les hommes sont-ils donc des amants si extraordinaires ? C'est sûr que par rapport aux mâles elfiques...

Finalement, désolé Amaury mais fort peu de sexe dans LOTR. On se situe dans une mythologie moyenageuse imaginaire. Et pourtant, nulle présence des scènes crues que l'on peut trouver dans les romans de Chrétien de Troyes; seulement de brèves allusions plus proches de l'amour chevaleresque (entre Aragorn et Arwen ou même entre Eowyn et Faramir).

Voilà, j'en étais sûr , je me suis un peu laissé emporter... On va donc se donner rendez-vous dans la note suivante pour une petite analyse de Star Wars. Et si vous lisez ceci (et si vous n'êtes pas Amaury et que vous n'avez pas juste lu le début et la fin); je ne sais pas trop si je dois vous admirer ou vous plaindre...