mardi 31 décembre 2019

épisode 170 : Bilan série de 2019

Mes meilleurs vœux pour la nouvelle année qui va bientôt commencer, et amusez-vous bien pour le réveillon (moi je suis en train d'écrire un article de blog, chacun son truc (non c'est faux bien sûr)). A présent que ça c'est dit (et lu si vous êtes là), vous pouvez retourner festoyer, et tant pis pour la modération tant que vous ne prenez pas le volant ! Buvez un verre à ma santé ! 
Bon, si vous êtes encore là, passons comme son titre l'indique à un petit bilan des différentes séries que j'ai vues depuis le dernier bilan, essentiellement centré sur les séries Netflix. Il faut dire que Netflix permet de voir son historique sous forme d'un tableur... c'est intéressant, mais surtout super flippant en fait. Ça soulève une question primordiale: comment on peut-on faire pour regarder plus de temps de vidéos qu'il n'existe d'heures dans les journées concernées? ...

Commençons par les plats de résistance avant de finir par une liste de trucs en vrac depuis juillet 2018, comme ça, les trucs dont je veux vraiment parler sont accessibles tout de suite, le reste seulement si vous êtes en famille et que vous ne voulez plus entendre tante Josette parler politique.

Good Omens. L'adaptation du roman éponyme de Gaiman et Pratchett. Les deux acteurs principaux font merveille dans leurs rôles respectifs d'ange et de démon qui veulent préserver la paix et le statu quo entre leurs deux factions pour éviter à la Terre de devenir le champ de bataille d'une guerre céleste dévastatrice. C'est l'une des premières fois où, ayant lu le bouquin avant, les images qu'on me proposait n'allaient pas à l'encontre de mon imagination. Adaptation Ernest's brain proof donc. C'est drôle, bien écrit, britannique à souhait, ne boudez pas votre plaisir, surtout que cette série obtient ici la note de DrWho / 20.



Le Prince des dragons. La série en cours du créateur d'Avatar le dernier maître de l'air. De la fantasy comme on l'aime, avec des personnages bien écrits qui ont tous une bonne évolution tout au long des trois saisons disponibles pour le moment. Des elfes, des dragons, de la magie... avec une vision qui quitte un peu les clichés habituels. Une mention pour le naturel avec lequel la série met en avant des personnages de couleur, métissés, handicapés, homosexuels ... sans que l'on puisse en toute bonne foi trouver leur présence artificielle. Notons encore les nombreux clins d'œil à la pop culture. S'il y a bien un défaut, malgré la direction artiste fabuleuse, comme toute la série est animée par ordinateur, les créateurs ont baissé le framerate des personnages pour se rapprocher d'un rendu artisanal.



The Witcher. Bon, guère surprenant de trouver cette série dans cet article. Mais l'adaptation du livre est vraiment bien foutue. Géralt est convaincant, les autres personnages aussi, tout est vraiment proche du livre, ce qui est aussi un léger défaut : les livres n'ont sur leurs premiers tomes pas tellement de fil conducteur ni de chronologie bien établie. Du coup, la série non plus. Et certains choix de casting m'ont un peu dérangé en comparaison de leur Alterego vidéoludique, mais ce n'est pas une critique valable (à moins de faire mon rageux fan de Star Wars qui critique si tout n'est pas au pixel près ce qu'il avait imaginé). Globalement très satisfait de cette série.

Les "trépidantes aventures de Gérard le magicien" ? Dommage qu'il ne s'agisse que d'un fake...


Brooklyn 99. Meilleure sitcom de cet article. Pas de bar comme décor principal, mais le commissariat, qui est un bien meilleur prétexte pour rassembler des personnages très différents. C'est très drôle, les personnages sont presque tous attachants et le côté "police" n'est pas qu'un prétexte, et on a certaines enquêtes vraiment bien ficelées. Cette série obtient donc la note mirifique de VF d'Anakin / 20.



Maintenant, que les gros morceaux sont passés, la suite. Y a de tout. Du très bon, du moyen, du vraiment pas top... Faites votre choix.


dimanche 29 décembre 2019

épisode 169 : Ok, Boomer ...

Bien le bonjour ! Que d'articles en si peu de temps alors que le mois de novembre a été totalement vide ! Aujourd'hui, commençons par un peu de narcissisme en mettant ici un article avec une interview téléphonique. De moi. Oui oui. Bon, on sent bien que l'on a affaire à un petit journal de province qui peut se contenter comme article pour commenter la sortie d'un gros blockbuster de deux petites interviews de fans. Pourtant ne boudons pas notre plaisir, voici encore de quoi parler de Star Wars ! Tiens, juste une anecdote: mon interviewer ne connaissait pas Kylo Ren... En tous cas, c'était très drôle de se prêter à se genre d'expérience, merci beaucoup à l'Echo ! Cliquez sur l'image ci-dessous pour aller lire l'article directement sur leur site (même si vous pouvez le faire en restant ici).





Alors, oui, bon ben forcément si je dis que les premiers films sont sortis entre 77 et 83, j'y suis pas allé ! ! Clairement, c'est pas moi qui ai 42 ans de souvenirs de la saga... et pourtant j'aurais bien aimé vivre ça, voir les débuts du truc. Mais je n'aurais peut-être jamais développé cette passion, rendant alors tout ceci inutile... Sinon je ne vous cache pas que c'est à la fois ego-réconfortant et ouazefeukesque de se voir appelé "le professeur", donnant un côté "argument d'autorité" à ma parole alors que pas du tout... Sinon, j'ai fait une petite coupure dans l'article, au niveau du titre en gras qui suit... Parce que non, rassurez-vous je n'ai pas de tatouage de Yoda sur le bras !





Plutôt que de vraiment parler de Star Wars (ce qui viendra dans un article un peu plus tard quand j'aurais eu le temps de retourner voir le film, pourquoi pas avec de quoi y prendre des notes façon Durendal), tout ceci n'est que prétexte aujourd'hui à un peu d'énervement de ma part. Enfin, plutôt de lassitude... Je ne vais pas ici défendre la qualité du film, chacun peut se faire son avis. En revanche ce qui me fatigue, outre le matraquage pré-film, puis post-film où chacun y va de son petit commentaire négatif (c'est tellement tendance que ce serait dommage de s'en priver non?) c'est le comportement des "fans". L'article au-dessus illustre ça parfaitement. Passé un certain point, pourquoi se targuer d'être fan??
J'ai des amis qui n'aiment pas Star Wars (vous le voyez l'argument sur mon ouverture d'esprit là?). Ou qui n'en aiment que certains épisodes. Eh bien ceux-là ne se vantent pas d'être fans de la saga. Actuellement c'est tout de même difficile de ne pas considérer Star Wars comme un tout. Certes il y a de nombreux films, livres ou œuvres vidéoludiques dans cet univers; et il y a de nombreuses personnes qui aiment par exemple uniquement la trilogie originale. On aime tous ce qu'on veut, mais si j'adore par exemple la Folie des Grandeurs, je ne me mettrais pas dans la catégorie "fan", au point d'en avoir posters ou goodies sur mes étagères, ou de l'arborer dans ma chair. La question est donc, pourquoi continuer à se prétendre fan de Star Wars en crachant sur plus de la moitié de ce qui constitue Star Wars actuellement?
Mon père aime beaucoup la trilogie originale, moins la prélogie et quand il verra la postlogie, je sais qu'il sera décu. Mais jamais il ne se targue d'être fan d'un concept qui dépasse les simples films. Parce qu'être "fan" de quelque chose de quelqu'un ne se limite pas à aimer une oeuvre en particulier, c'est un tout, une passion plus ou moins dévorante. Il suffit de voir le premier résultat dans les images en tapant "fan de bieber". Merde, je suis con, j'aurais dû faire ça en navigation privée, ça va me pourrir mes recommandations maintenant...


Et du coup quand Sylvain (désolé mon gars, ton prénom est sur le web, et puis je ne serai que moyennement méchant) déclare être fan, et bien non ! Ce monsieur ment, comme la plupart des fans autoproclamés que l'on trouve sur le net. Examinons d'un peu plus près ce qu'il dit. Enfin, ce qu'en a retranscrit le journal. Il est tombé dans la marmite quand il était petit, la vraie marmite. La trilogie originale au cinéma. Mais pour autant, rien n'est mentionné sur la prélogie. Et s'il aime le côté posé de Yoda, qu'il s'est fait tatouer au milieu des années 90, il ne considère ici que la version de la trilogie originale. Je vais présumer ce qui suit hein... en fait je n'en sais rien, mais il me semble déjà que Sylvain n'est pas un grand amateur de la prélogie. N'en est pas un grand fan... Bon ben voilà, tout est dit non? Beaucoup de "fans" se sont un peu sentis trahis par la vision de Georges Lucas lors de la sortie de la Menace Fantôme en 1999. Alors certes, je ne vais pas dire qu'il s'agit de mon épisode préféré... Mais le créateur revenait nous proposer une nouvelle histoire. Un peu décevante. Si le film a une telle réputation infâme auprès de beaucoup de gens, auprès de beaucoup de "fans" (je commence à m'échauffer les oreilles en écrivant ce terme), c'est que l'attente entre 1983 et 1999 avait été rempli par d'autres histoires. Voire même par les idées des fans eux-mêmes puisque Lucas avait fait réserver cette période chronologique de tout roman pour éviter les incohérences à la venue de sa prélogie. Et 10 ans de fantasme suffisent (maintenant avec la mise à disposition toujours plus rapide des films, séries en VOD, 15 jours suffisent) pour ériger l'existant à la hauteur d'un dogme et pour créer de sacro-saintes règles qui devraient régir les suites. Déjà, et je l'ai dit trente-six fois sur ce blog, il ne s'agit que d'un film (même en tenant compte des livres) ! Il faut arrêter de sacraliser l'idée qu'on se fait de quelqu'un, ou d'une histoire. Quand la suite sort, elle ne peut jamais coïncider avec les fruits de notre imaginaire.


Je suis vieux Dooku, je sais que je n'en ai pas l'air à virevolter ainsi dans tous les sens, mais je commence à le sentir au fond de mon cœur...


Du coup, depuis 1999 le sport préféré des "fans" de Star Wars est donc de chier sur... Star Wars. Béni était le temps où le plus grand rival de Star Wars était Star Trek. C'était un peu rigolo, et si l'on pouvait passer pour deux groupes d'enfants se chamaillant à la cours de récré, au moins le fandom ne passait pas pour un ramassis d'aigris. Mince, il ne faudrait pas que je tombe dans le même travers.
Et pour en revenir à Sylvain, exemple criant du "fan" qui déteste tout Star Wars depuis 1983, le monsieur n'ira même pas le voir au cinéma!!! Aboutissement final d'une malhonnêteté intellectuelle maximale... "le dernier Star Wars? C'est tellement de la merde que je ne suis pas allé le voir". Du coup, juste non.
Déjà que d'importants sujets comme l'écologie ou la médecine se politisent, s'idéologisent sans tenir compte des vrais avis sur la questions et amènent à des querelles très manichéennes, ici on est sur un film ! Un film que la communauté concernée devrait, à défaut forcément d'aimer, regarder avec bienveillance, amitié et nostalgie. Pas conspuer avant même la sortie. Juste un petit mot personnel sur Sylvain, un dernier (enfin, sur la vision qu'en donne l'article). Fan du tempérament posé de Yoda, et farouchement opposé au fan-service, il a pourtant du fan-service tatoué sur lui, et s'identifie tellement à un maître Jedi qu'il rejette en bloc un film avant même de l'avoir vu.



Je suis désolé Sylvain, même si je doute que tu finisses par me lire. Rien n'est personnel contre toi, mais tu illustres plutôt bien l'état actuel de bon nombre de fans. Et du coup, laisse moi juste te dire, et c'est valable pour les autres, arrêtez de vous dire fan de Star Wars ! Déjà c'est un peu ridicule et nombres des arguments s'entendraient aussi pour la trilogie, que vous portez pourtant aux nues; et ensuite c'est assez désagréable pour les fans authentiques. Si on n'en pas pas forcément stupides au point de dire Amen à tout ce qui nous est livré, ce n'est pas pour autant qu'on rejette en bloc. Sinon, on ne serait pas fan.

Et pour finir sur une note plus positive, des collègues ont vu cet article de l'Echo, et sont en train de mettre sur pied un projet de R2D2 grandeur nature avec la filière chaudronnerie du lycée. Il m'ont gentiment invité à venir voir le projet, ce que je m'empresserai de faire dès la rentrée ! Jamais plus je ne pourrai me défaire de mon image de fan de Star Wars auprès de mes classes... Mais tant pis, j'assume, et si je peux me permettre de clore cet article comme il a commencé par une touche de narcissisme, moi au moins je suis un vrai fan...

vendredi 27 décembre 2019

épisode 168 : Olivier Ledroit

Ce mois-ci, un nouvel illustrateur, même si j'ai loupé un article ou deux. Ce mois-ci donc, Olivier Ledroit. Mon choix a été motivé par la lecture de quelques tomes de Requiem, Chevalier Vampire. Scénarisée par Mills, cette bande-dessinée permet à Ledroit de nous offrir une débauche d'illustrations toutes plus époustouflantes les unes que les autres. Je ne peux que vous conseiller cette série, même si les derniers tomes peinent à paraître (il me semble que je serai à la retraite avant de pouvoir finir la série) et que la violence graphique et surtout la décadence de l'univers dépeint par Ledroit ne sont pas à mettre devant tous les yeux. Par ailleurs, dans les tags, quelque part sur votre droite, vous trouverez deux aquarelles que j'avais faites, copiées avec plus ou moins d'exactitude sur deux des fées issues de son univers féerique.
Outre Requiem, Ledroit a illustré les premiers tomes des Chroniques de la Lune Noire, continuant à en peindre les couvertures après que le destin est passé à quelqu'un d'autre. Il a par ailleurs contribué à l'identité visuelle du jeu vidéo Heroes of Might and Magic V.






jeudi 26 décembre 2019

épisode 167 : JdR épistolaire, lettre n°5

Voici la troisième missive par Louis Adamos de la part de mademoiselle Esparon. Toujours un retard considérable, de ma faute, quelque peu aidé par le crash de mon ordinateur pendant les vacances de la Toussaint (et par le fait que quoi qu'on puisse en dire, il semblerait que nous les profs devions travailler un peu de temps à autre). J'espère pouvoir reprendre tout ceci à rythme bien plus convenable, et éviter de décrocher de l'histoire (autant pour moi que pour Amaury). N'hésitez pas à jeter un œil sur les missives précédentes, les liens sont donnés en fin d'article.






mercredi 25 décembre 2019

épisode 166 : Le loot de Noël


Juste une interruption dans la publication des articles écrits depuis deux mois pour un interlude de Noël. Le loot fut excellent, surprenant pour certains objets, et totalement en accord avec les attentes (et ma liste) pour d'autres. Bon, mine de rien on est quand même un 25 décembre, il est tard, le Witcher de Netflix ne va pas se regarder tout seul, soyons bref, qu'avons nous là ?

Du vin, de quoi en faire du chaud, du chocolat et un beau livre de recettes de sorciers pour le côté bouffe.
Beren & Luthien, La chute de Gondolin, Gandalf fumant la pipe et la communauté de l'anneau toute de vinyle donnent une thématique tolkienienne à ce Noël. Ce qui est très drôle, c'est que j'ai moi aussi offert l'un de ces livres en échange, sans le savoir à l'avance.
Un artbook de Kaladesh, les derniers tomes de Valérian (Laureline semble avoir disparu du titre depuis l'adaptation de Besson), Thor 3 et un Tshirt au Dark Vador jurassien viennent compléter la liste, secondés par une réédition haute en couleurs d'un portrait de Boba Fett et par un nécessaire d'entretien pileux.

Sur ce, j'espère que vous avez passé un bon Noël, reçu de satisfaisants présents et jeté une pièce au sorceleur.

épisode 165 : Il était une fois

Après l'avant-première de l'article précédent, un petit week-end concocté pour mon anniversaire (oui, je sais, cet événement façon IKEA, en pièces détachées, dure depuis bien trop longtemps) a été l'occasion de faire un petit scellé, toujours assis sur le Trône d'Eldraine. Mais cette fois, en Troll à deux têtes. Non seulement je connaissais l'édition cette fois, mais la construction en Troll à deux têtes permet sans problème d'avoir un autre avis sur le deck. Et de mieux trier les cartes pour améliorer un tirage sur douze et non plus sur six boosters.

Cette fois-ci, mon deck était un noir/vert pas mal axé sur l'aventure et la nourriture. Des petits créatures pour occuper rapidement le terrain, créer des jetons nourriture avant de pouvoir sortir des trucs un peu plus gros.


Et pour soutenir le deck, le noir offre toute une brochette d'anti-bêtes. Pour un second scellé, la progression est nette, et ce deck tournait sacrément mieux que les précédents, même en tenant compte du choix sur douze boosters au lieu de six.



Cette soirée a permis à ma ludothèque de s'enrichir un peu, ce qui ne lui était pas arrivé depuis des lustres, mais aussi d'ajouter à ma collection guerre-des-étoilée un fleuron vintage. La trilogie, dans son édition cinématographique, sur des laser discs. Héritier rapidement avorté de la VHS, le laser disc préfigurait le DVD, mais au format vinyle. Deux DVD sous stéroïdes par film, avec un changement de face à effectuer au milieu.

Rien que l'objet en lui-même avec ses artworks vintage font remonter dans le temps. Il ne me reste plus qu'à trouver un endroit pour les ranger, mais en les mettant en valeurs.


Bien entendu, vu la carrière plus que rapide du support, le cadeau s'accompagnait de la platine vintage, sinon je n'aurai jamais l'occasion d'en profiter. Un grand merci pour cette surprise, pour le coup réellement inattendue, et pour tout le reste ce week-end.

Outre une qualité vidéo supérieure à la VHS, les laserdiscs profitent du label THX pour leur bande sonore. Rien que le logo comme sur les VHS de mon enfance, c'est un peu comme du caviar pour les oreilles. Tenez en voilà un avant-goût, même si les versions enregistrées à partir d'une cassette ne sont pas aussi correcte que celles des laserdiscs.


Maintenant une petite review de l'épisode IV. Alors bien sûr, il ne s'agit pas d'un avis sur le film proprement dit, mais plutôt sur le support utilisé. Comme son fils spirituel le DVD, le laser disc découpe le film selon des chapitres, très pratiques pour retrouver une scène en particulier. En revanche pas de menu ni de bande son alternative : ce sera de la VF, et pis c'est tout ! Mais de toute façon, vu le niveau Proust/20 de la madeleine, pas question de le regarder autrement que dans la langue de Molière.
L'image est toujours très propre, sans artefact à part une ou deux petite taches de temps à autre, dont j'ignore si elles témoignent de défauts lors de l'enregistrement ou sont dues aux affres du temps sur un support plastique presque aussi vieux que moi (c'est mon père qui l'avait mis en cave... euh... Non, qu'est-ce que je raconte ...). Mais si l'image reste toujours propre, la résolution et le piqué sont quant à eux plus fluctuants. Sur des gros plans avec peu de mouvements, il me semble sur ma télé 4K que le DVD pourrait pâlir de la comparaison. À d'autres moment nous repassons plutôt sur un visuel très VHS. Le son quant à lui m'a vraiment surpris en bien. Alors certes, comme le disent la platine et la pochette, c'est un son digital, labellisé THX, pour autant on ne doit pas s'attendre à du FLAC 56MB/sec. Mais ça sonne vraiment bien. J'attends la confirmation des voisins.... Rien? Bon, tant mieux, j'en déduis qu'ils en ont bien profité sans avoir de critique à faire !

On retiendra donc une image à la qualité un peu vintage qui m'a ramené dans les années 90, qui a réussi à me faire vibrer au rythme du compte à rebours final (ils sont forts quand même, moi qui me disait que pour une fois on n'allait pas réussir à détruire l'étoile noire), et du cinglant "pauvre cave" qu'assène Solo à Greedo en l'abattant froidement, "first" !
Ce qui est rigolo c'est que je possède déjà l'édition limitée DVD, la seule avec les versions cinéma originales. Mais là, avec les laserdiscs, et malgré 3 changements (de face et/ou de disque) qui ont un petit goût version-longue-seigneur-des-anneauesque, j'ai bien plus retrouvé le Star Wars de mon enfance. Pourtant je suis le premier à râler quand mon film n'est pas en 4K. Et là, c'est justement cette patine VHS et années 90 qui fait toute la saveur. Je le répète encore pour bien rendre à Palpy ce qui est à Palpy, la qualité vidéo est quand même bien supérieure à une cassette.
Ne serait-ce d'ailleurs pas l'expérience la meilleure pour appréhender la saga pour la première fois, à la manière d'une fouille archéologique où l'on s'imprègnerait bien mieux de l'antique culture sur le terrain plutôt que dans une austère salle de musée? En tous cas, ça faisait un bail que je n'avais pas passé une telle soirée cinéma sans sortir de chez moi, profitant à 100% du film qui se déroule devant moi ! 

samedi 21 décembre 2019

épisode 164 : À l'aventure compagnons !

Cet article et les quelques suivants sont publiés avec un léger retard suite à un souci informatique. Le bon coup de bol... Surtout en plein milieu des vacances, quand je devais jongler entre la préparation des cours et The Witcher 3 fraîchement réinstallé sur un ordinateur formaté pour l'occasion. La manip' semble l'avoir vaguement achevé... Bon, allons y !


Tiens c'est rigolo le titre de cet article aurait été parfait pour celui d'avant. Quoiqu'il en soit, écoutons un peu de musique, même si elle n'a que peu de choses à voir avec le reste de cet article.


Inspirée des contes de fées, la dernière extension de Magic The Gathering sortait fin septembre: le Trône dEldraine. Je ne mentionnerai pas outre mesure la politique de la boutique locale en matière de jeu organisé, il vous suffit de savoir que j'ai été faire l'avant première à Orléans, et celles des éditions précédentes à Versailles ou même Sartrouville.


Les deux versions de la Bête frappée d'Amour qui illustre bien l'inspiration qu'on retrouve tout au long de l'édition. 


Principale mécanique apportée par Eldraine, certaine cartes peuvent maintenant partir à l'aventure. Comme on le voit sur la Bête, on a d'abord affaire à un sort, que l'on joue tel quel et qui, une fois résolu correctement, part à l'aventure au lieu de finir au cimetière. De cette zone d'exil, on peut ensuite jouer la créature normalement. Ce qu'on pouvait aussi faire directement depuis sa main, se privant ainsi du double effet kisscool. En parlant de double effet, d'ailleurs, une petite réponse bien placée pour défoncer le sort qui devait partir à l'aventure et vous détruisez du même coup la créature qui se retrouve au cimetière, avortée.
L'autre mécanique, si l'on peut dire, c'est la bouffe. Oui, certes, j'ai effectivement écrit cet article à une heure où mon estomac se rappelait à mon bon souvenir par ses gargouillis sonores. Et les jolies illustrations variées des jetons nourriture ne font rien pour calmer le jeu.
Un nombre certains de cartes permettent donc de créer des jetons nourriture, et pas mal de cartes permettent d'utiliser cette nourriture pour faire de la magie. Sûrement trop lourd et inefficace en moderne, ça fait plein de chocapics en limité.


Lors de cette avant-première, je n'avais, comme d'habitude, pas lu l'édition avant d'ouvrir les boosters. À peine savais-je pour les cartes partant à l'aventure. J'ai eu pas mal de tergiversations au moment de la création. Et faire de pouvoir me décider, j'ai donc créé deux decks, l'avantage étant un effet de surprise entre deux parties quand on side son paquet !

Premier deck: noir/blanc. Quelques chevaliers qui se boostent entre eux, des griffons et peuples fées pour occuper les airs, et quelques anti-bêtes, notamment la Vilaine des Marécages (Bog Naughty) secondée par la nourriture des brochettes de géants pour vider la table.



Second deck: rouge/vert. Encore des chevaliers, mais cette fois, des Gobelins. Complétés par quelques dégâts directs et une demie douzaine de créatures bien plus lourdes si la partie s'éternise un peu.


Et en plus de ces parties fort sympathiques de cartes, ce week-end d'avant-première m'a offert des surprises, pour une autre itération de mon anniversaire, à laquelle je ne m'attendais pas du tout ! Merci beaucoup pour les cadeaux, les amis !


jeudi 3 octobre 2019

épisode 163 : Joyeux annivers'RPG


Comme vous l'avez vu depuis le mois d'août sur ce blog, je tente de nouvelles expériences jeu-de-rôlistiques. Après l'aventure épistolaire en cours avec l'ami Tamorky dont le prochain courrier arrive sous peu, voici un petit one-shot un peu particulier. Déjà, à l'opposé total des courriers de monsieur Adamos qui nécessitent un petit travail de recherche (moins de ma part que ce que devrait faire notre bon ami Louis), cette partie de jeu de rôle était totalement impromptue. Au moins en ce qui me concerne. Pour remettre en contexte, il s'agissait d'une surprise, en petit comité pour la seconde itération 2019 de mon anniversaire. J'ai vraiment été gâté cette année, et deux itérations sont encore à venir; c'est d'autant meilleur que je ne prends pas une année de plus à chacune de ses itérations. Quoique... Fichtre, si c'est le cas, je vais dépasser la trentaine plus rapidement que prévu.


Après avoir été gentiment débarqué de chez moi pour laisser la place à des organisateurs de confiance (fichtre, je leur ai même laissé sans le savoir carte blanche pour déplacer des meubles), je me suis directement retrouvé encapé et botté de cuir à la tête d'un petit groupe de malandrins prêts pour une petite cambriole. 

Première phase: création de personnage, comme dans tout bon jeu de rôle. Sauf que celle-ci a eu lieu de nuit, en extérieur, avec des joueurs costumés éclairés certes chichement mais authentiquement à la bougie. Et de façon assez rapide et intéressante pour une petite partie grandeur nature. Chaque participant tire aléatoirement un nombre donné de "compétences" et les colle avec plus ou moins de dextérité sur sa fiche, selon son degré de nyctalopie. Ces compétences sont plus des traits distinctifs que de réelles compétences, et nous avons ainsi des qualificatifs comme "secrètement serial killer", "parle couramment Gobelin et allemand", "musclé des sourcils" ou encore "vient de la Creuse". Logiquement vu comment la partie va se dérouler, la création de personnage devait être simple, permettre un peu de roleplay et éviter de mettre en avant des compétences comme des compétences martiales impossibles à mimer ou jouer en grandeur nature si le joueur ne les possède pas réellement. Ci-dessous quelques fiches de personnages.


S'en suit alors le briefing du chef de groupe Ernest-Antoine. Celui-ci découvre quasiment la mission en même temps que son joueur. Diantre, ça y est, voilà que je parle de moi à la troisième personne. Ernest-Antoine ouvre donc son pli cacheté, découvrant le contrat qu'il fera ensuite signer à tous ses sbires. Sans vous en retranscrire tous les détails, son intitulé était Contrat magique de récupération légale de biens enchantés quasi-délictuelle en vue d'une réappropriation de type cambriolage. Certifié caviatiquement par le Doctore De Valmont, ce papier détaillait allègrement toutes les vicissitudes auxquelles s'opposaient ses signataires. En deux mots, nous devions nous introduire chez le respecté mage Montud Laguilume, en évitant de rameuter ses gardes armés ou de réveiller son petit dragon domestique assoupi dans l'aile est de la demeure. Tout cela dans le but de récupérer un artefact magique d'une grande puissance, avant de pouvoir fêter la réussite de la mission à la fameuse taverne du "Reblochon Gaillard".


Et c'est parti! Quelques subterfuges et nous voilà dans le vestibule du mage, entouré de ses livres à l'aura magique palpable. Le groupe se partage deux bougies. Tout ce petit monde tente de débrouiller l'écheveau des énigmes du mage, sans réveiller ni les gardes ni le dragonnet. Après avoir réussi à mettre la main sur la clef des appartements du mage, il faut se rendre à l'évidence : l'artefact n'y est pas, il doit se trouver dans la salle des archives héroïques. Heureusement que les employeurs de ce joyeux groupe de cambrioleur a fourni un plan. Malheureusement, il faut passer par la salle des gardes. Armés jusqu'aux dents des lames récupérées au ratelier du mage, nous nous précipitons alors pour régler leur compte aux gardes. 

Pour éviter de réveiller le dragonnet, les gardes ont eu la gentillesse de délocaliser le combat dans le couloir de mon immeuble. Le chemin enfin libéré, nous nous ruons vers la pièce suivante. Nous y attendait un sombre sbire masqué. Un défit est lancé et malgré une légère crainte de ma part quant au contenu du dégoût, j'ai réussi à le vaincre pour accéder au saint des saints. Pour pouvoir accéder à l'artefact tant convoité, ne restait qu'un petit rituel magique impliquant pentacle et bougies. Et nous voilà tous à tenir des bougies, façon rite satanique; et hop, le coffre s'ouvre et nous mettons enfin la main sur l'artefact tant convoité. 


La soirée/partie s'achève alors par une débauche de tartiflette arrosée d'hypocras et de gewurztraminer; mon parc de consoles Nintendo enrichi du fameux artefact qui me permettra sous peu de jouer à Mario Kart sur ma télé et de switcher pour finir la partie dans mon lit.

Au final une bien belle soirée, merci aux participants et surtout aux Frühstück qui ont organisé cette surprise grandeur nature, sachant combien de temps s'est écoulé depuis que je n'avais revêtu de pareils atours pour jouer dedans.


jeudi 19 septembre 2019

épisode 162 : Putain 10 ans !



2009 est une grande année. On joua pour la première fois la Symphonie n°4 d'Arvo Pärt. Les télescopes spatiaux Herschel, Kepler et Planck ont fait leurs premiers voyages dans l'espace.
Sully Sullenberger a réussi à faire amerrir son Airbus A320 sur le fleuve Hudson sans perte humaine. Le président Obama prit la tête de l'un des plus puissants pays du monde et obtint le prix Nobel de la paix. Britney Spears a commencé sa tournée Circus, première depuis près de 5 ans; Michael Jackson quant à lui mourut en préparant la tournée qui devait être son grand retour. La plus longue éclipse solaire totale du XXI ème siècle plongea une partie de l'Asie du Sud-Est dans l'obscurité. Microsoft a commencé le déploiement de son système d'exploitation Windows 7. La performance hallucinante de Heath Ledger sous le maquillage du joker de Nolan lui a permis de décrocher l'oscar dans un second rôle. Ce magnifique blog que vous êtes en train de lire ouvrait "ses portes", marquant mon arrivée dans une magnifique cité alsacienne.

Oui, ça fait 10 ans. Bordel. 10 ans. C'est un pourcentage sacrément important de ma vie. Et puis quitte à souhaiter un bon anniversaire à ce blog, charité bien ordonnée commençant par soi-même, je vais aussi me souhaiter un bon anniversaire en ce 19 septembre 2019. Bordel. Quasiment 30 ans.

Sur ce, je vous laisse, je vais me pinter avant de retourner en cours. Une petite goutte de Chartreuse pour oublier que quand j'ouvrais ce blog je n'étais qu'un élève sur les bancs de l'école, regardant ses profs comme des vieux croulants, et que je suis maintenant l'un de ces vieux croulants dépassés par les expressions de ces petits jeunes.

Aller, pour bien prouver que je suis vieux, une résolution en ce début de nouvelle année: écrire sur plus de sujets sérieux sur ce blog. Bon, du coup, réfléchissons. Humm, oui, je tiens un bon sujet. Si on reparlait du rôle de Jar Jar Binks dans la chute de l'ancienne République? Est-ce bien le vrai maître Sith qui a survécu à la guerre et créé le Premier Ordre? Dark Vador a-t-il une vapoteuse intégrée dans son casque? Snoke est-il le fils déchu de Jar Jar ou de Palpatine? D'ailleurs, qui gagnerait au bras de fer entre Dark Jar Jar et Hulk? Cet article a-t-il un sens? Il semblerait que non, comme d'habitude! Aller, on est reparti, cette fois on va tenter de garder une certaine régularité de publication, et on se dit à dans 10 ans, quand Disney aura répondu aux questions précédentes!

dimanche 15 septembre 2019

épisode 161 : Roulons des mécaniques





Bien le bonjour ami lecteur (selon qui tu es, tu vas trouver que je radote, mais je n'ai pas encore parlé de tout ça son mon blog). Il y a peu je regardais Mortal Engines (les "mécaniques fatales" à prononcer avec l'accent québécois qui transcende tous les titres en français). Dès le premier coup d'oeil, le film est vraiment très beau. Chaque plan est visuellement assez fabuleux, assez numérique certes, mais d'une propreté et d'un piqué de qualité. Un autre bon point pour l'univers, vraiment original sur grand écran. Alors tant qu'on y est, un soupçon du pitch: dans une Europe post-apocalyptique du futur, la ville de Londres à roulettes se balade pour phagocyter des petits villages, en quête de ressources humaines et matérielles. Pour survivre certes, mais surtout dans l'optique d'aller péter les genoux des survivants qui ont décidé de se sédentariser, mettant à mal l'idée que le modèle de cité ambulante serait la seule possibilité de survie. Alors oui, c'est une adaptation d'un roman et le film n'est pas non plus Le film de l'année mais il s'en tire très correctement. Et le moment passé devant m'a bien plus diverti et fait voyager que la dernière séance devant un blockbuster du MCU qui m'a quasiment déclenché une crise de foi(e).

Jetons un oeil au box office, d'après BoxOfficeMojo, Mortal Engines a engrangé les sous suivants (domestic, c'est sur le sol étatsunien, foreign c'est le reste du monde) :


Domestic: $15,951,040   19.1%
Foreign: $67,721,633   80.9%

Worldwide: $83,672,673

Au vu du budget du film dépassant les 100 millions de dollars, c'est une sacrée débandade (je ne sais pas si ça tient compte du marketing, mais de toute façon la comm' n'a pas été fabuleuse sur ce film, vous vous rendez compte, même pas de vignette collector chez Leclerc, ça doit expliquer le faible résultat). Et en comparant avec la qualité de certains films super héroïques, ça me fait assez mal. Tenez juste pour le fun, le box office de films récents de cape et de collants. Je vous laisse deviner ce qui correspond à chaque film: Suicide Squad, Ant Man 2, Amazing Spiderman 2.


Domestic: $325,100,054   43.5%
Foreign: $421,746,840   56.5%

Worldwide: $746,846,894


Domestic: $216,648,740   34.8%
Foreign: $406,025,399   65.2%

Worldwide: $622,674,139


Domestic: $202,853,933   28.6%
Foreign: $506,128,390   71.4%

Worldwide: $708,982,323


Ce qui est très dommage avec ce genre de flop financier, c'est que les grands studios sont de plus en plus frileux pour débourser les sommes titanesques nécessaires pour se maintenir au niveau visuel des aventures des Avengers. Tout n'y est pas parfait, mais pour s'en envoyer plein les yeux, c'est vrai que le spectacle vaut le prix de son billet de cinéma. Et même si un film du MCU faisait bien moins que les autres, il ne s'agit de toute façon que d'un simple rouage dans une gigantesque machine financière qui va se hâter d'éponger les pertes avec le film suivant. Mais vous venez de le voir avec les données de Box Office Mojo au dessus. Même les films les plus médiocres ou les plus anecdotiques pour le MCU font des recettes de folie. Parce que Suicide Squad, c'était quand même sacrément de la merde, Ant Man, tout le monde s'en fout de ce genre de héros qui ne sert que de side kick et dont la renommée est très limitée à côte des poids lourds comme Spidey ou Iron Man. 




Alors voici le moment de faire un (tout) petit hors sujet sur Ant Man. Parce que j'ai clairement pas envie de faire un article entier dessus. Ce film, je parle du 1, j'ai pas eu envie de regarder le 2, tente une justification scientifique dès le début. On aurait pu faire comme Spiderman: il s'est fait mordre, pourquoi ça l'a affecté? d'où, quoi, comment? Osef, c'est comme ça, le petit geek est devenu Spiderman, passons à la suite. Mais pour Ant Man, on tente je ne sais pas trop pourquoi des explications les plus ridicules les unes que les autres. En gros, il est super fort quand il est tout pitit parce qu'il conserve sa masse, mais du coup en super concentrée ! Donc, ben forcément, quand il chevauche une fourmi, c'est une p***** de fourmi qui porte ses 90 kgs sans broncher. En fait ça devrait être elle le personnage principal... Et puis Michael Douglas se balade donc avec les 40 tonnes d'un tank dans sa poche... normal quoi... Et à l'inverse, le train jouet de sa fille, une fois agrandi devient assez lourd pour défoncer une maison... Je ne parle même pas de Civil War où Ant Man fait une apparition géante: son poing haut de plusieurs mètres devrait donc peser seulement quelques kilos, pas plus lourd qu'une énorme baudruche... Une baudruche qui tabasse d'autres Avengers... Je n'ai pas envie de revenir sur la suspension d'incrédulité vu que tous les films dont je parle sur ce blog en demandent tous des doses assez énormes. Mais quand un film établit une logique interne, une explication scientifique et qu'il chie dessus au bout de quelques minutes, c'est vraiment ridicule. Vous imaginez: l'Anneau porté par Frodon ou un autre personnage de faible puissance ne fait que le rendre invisible; mais en fait, les jours impairs, ça le rend juste brillant au soleil; et de temps en temps, ça fait un effet random au choix pluie de popcorn, geyser de barbe à papa ou +3 en cuisine elfique. Ce serait juste nul non ? Oui, bon, ce serait fun, mais le film serait merdique.

Bon, reprenons. 

Il me semble donc que les gros budgets des plus grands studios hollywoodiens vont donc en priorité à des blockbusters formatés et sortis à la chaîne, d'ailleurs chacun finit par ne plus en être qu'un maillon. Et la créativité qui pouvait s'y trouver au début se noit dans la poursuite du box office en surfant sur les tendances actuelles, ou sur ce que fait la concurrence. Je ne dit pas que c'est mal d'avoir sorti Captain Marvel; mais on y sentait quand même Disney en quête de son Wonder Woman et des millions (et des critiques positives) récoltés par la Distinguée Concurrence. Je ne dis pas non plus que tous ces films à la chaîne sont mauvais; clairement c'est pas moi qui viendrait prôner un cinéma du bon goût contre le méchant cinéma Disney produit comme un objet de consommation de masse. Simplement je trouve simplement que les bons films d'aventure se font de plus en plus rares.
Qu'entends-je exactement ici? Eh bien je suis très fan des films d'aventure façon Goonies ou Indiana Jones. Et des films comme Ready Player One, Mortal Engines ou même Valérian dans un autre registre me font passer de biens meilleurs moment que ceux qui caracolent en tête du classement.



Un autre petit aparté pour parler de Valérian. J'aime vraiment beaucoup la bande dessinée qui offre un univers et des personnages un peu plus matures que les classiques franco-belges des années 80. Même le style graphique, tout en restant assez classique mélange vraiment les genres avec brio d'un tome à l'autre. Le film quant à lui n'est clairement pas au même niveau. Il en est même loin. Le principal défaut étant à mon avis un scénario au "rebondissement" final ultra téléphoné. En revanche le visuel est impeccable, la réalisation fait son job (ce qui est possiblement décevant de la part de Besson) et le reste permet de passer un bon moment. Je ne le met pas dans les bouses, sans pour autant le porter aux nues. Ce qui est dommage c'est qu'à sa sortie deux tendances ont émergé: d'un côté ceux disant que voir une entreprise de cette importance faite en France méritait le respect, d'un autre côté ceux qui le conspuaient. Au final le résultat au box office est décevant. Ce film est le record du film français le plus cher (près de 200 millions de budget, quand le suivant atteint "juste" les 80 millions. Et il rentre dans ses frais de justesse, dégageant près de 20 millions sur l'ensemble de sa carrière, ce qui est ridicule pour un film de cette ampleur qui était en droit d'attendre minimum dix fois plus. D'ailleurs c'est ce film qui a signé le début de la fin pour Europa Corp, la société de Luc Besson qui frise la mort financière. Et pour le cinéma français, c'est bien triste. Si une des seules fois où un film de cette ampleur est financé entièrement en France, et qui avait lancé un mouvement de relocalisation en France de nombre de tournages, l'accueil mitigé suffit à couler l'une des plus grosses sociétés françaises dans le domaine, on peut être sûr de ne plus avoir à l'avenir que des trucs du style Qu'est-ce que les Chtis ont fait au Bon Dieu. Parce que les budgets sont bien plus faibles, le public déjà présent, le risque inexistant. Bon, cet aparté commence à s'étirer en longueur, avec des phrases dépassant les huit lignes, il est temps de revenir à nos moutons.

Et je trouve ça dommage de ne plus voir que très peu de films d'aventure familiaux sans un héros en collant. Ce qui me manque c'est un peu le Spielberg des années 80, avec des films à la ET/Indiana Jones. Alors certes, Steven fait toujours des films, et qui correspondent plutôt bien à ce que je cherche, même si la qualité n'est plus forcément celle de sa grande époque. Mais s'il reste un cinéaste incontournable, il est un peu passé de mode. Ready Player One a bien fait une semaine ou deux en tête du Box office, mais ce n'est rien comparé à sa domination d'antan.
Même sans remonter aux années 80, et en s'abstenant de juger leur qualité, des films comme les Tomb Raider avec Angelina Jolie ou les Benjamin Gates avec Nicolas Cage avaient repris le créneau des Indiana Jones. Et font plus ou moins le taff. Il y a d'autres films d'aventure, du style Le Labyrinthe, mais ils sont plus ciblés pour des adolescents, et bien que cela ne soit pas évident au vu du thème général de ce blog je prends petit à petit de l'âge, et je me sens moins concerné par ce genre de film.
L'autre souci, cause ou conséquence, c'est aussi que je sors plus rarement du cinéma totalement conquis. Un lien à faire avec une surconsommation? Ou avec les séries qui ont de plus en plus de budget et qui sont les produits culturels les plus mis en avant sur les plate formes telles Netflix ou Amazon? Est ce que je me suis habitué à un changement de format?

Quoi qu'il en soit, et malgré une bande annonce détestable, tout ce constat va me pousser à regarder le film Dora l'exploratrice. De l'aventure, un film qui semble adapté aux enfants mais aussi aux adultes, si le scénar et les visuels sont bien, ça respecterait pile le cahier des charges.

Le film est beau, l'scénar nouveau, aventureux !
C'que nous voulons c'est de l'action, au moins un peu !

Et il va de soi qu'un bon film d'aventure, même s'il s'inscrit dans une trilogie, doit être totalement indépendant. Il faut qu'on puisse voyager devant ce film, peu importe l'époque, même si le film est ancré dans notre quotidien, le parfum de l'aventure doit nous transporter. Et bien sûr une bonne histoire d'aventure se regarde avec des jeunes, pas des nourrissons non plus hein, et se savoure toujours quand on prend de l'âge l'expérience. Mince d'ailleurs d'ici un jour ou deux je vais avoir un an de plus.
Bon voilà, fini de radoter, cette petite réflexion arrive à terme; je vais me mettre en quête d'un bon petit film d'aventures pour finir la soirée.




Un petit PS : à chaque fois tout au long de l'article, je n'ai fait que parler du MCU en parlant de Disney, je n'ai pas mentionné Star Wars. Forcément, j'aimerai que ce cas soit un peu à part. Mais on y est de plus en plus proche d'une Marvelisation totale. Chut, laissez moi croire que c'est différent.