jeudi 11 mars 2010

épisode 51: "Non pas les Carpenters"



Après les Star Wars, maintenant, un petit article sur un de mes réalisateurs préférés: John Carpenter. Il est l'un des maîtres des films fantastiques d'horreur des vingt dernières années et tous ses films portent sa marque de fabrique bien particulière, au même titre que les films de David Cronenberg. La plupart des films de Carpenter, dans l'horreur, le fantastique ou la science-fiction sont tous dérangeants avec une atmosphère sombre et glauque bien particulière. Et presque à chaque fois, la musique de John Carpenter lui-même, lancinante et entêtante parachève l'ambiance.



Et à chaque fois, les œuvres de Carpenter ont une fin ouverte. Si cela peut être déconcertant la première fois, cela permet de ne pas clore l'histoire à la fin du film. Qu'il s'agisse d'une invasion alien ou de la cavale d'un tueur psychopathe, c'est beaucoup plus intéressant de savoir que cela peut continuer après le générique !

Le film qui m'a servi de prétexte pour cet article, c'est selon notre bon Docteur, le "meilleur de tous les Carpenter", j'ai nommé In the Mouth of Madness (L'antre de la folie en VF).



Inspirée de l'univers de ce bon vieux Lovecraft, le film nous dépeint la plongée d'un homme dans la folie. L'écrivain à succès Sutter Kane a disparu et John Trent (Sam Neill est excellent dans ce rôle) est chargé de le retrouver. Pour mieux saisir sa psychologie, il se plonge dans les écrits de Kane. Mais ces livres semblent provoquer d'étranges hallucinations et des comportements de masse violents apparaissent de par le monde. Comment alors démêler le vrai du fantasmé ? Comme toujours dans les films de Carpenter, l'horreur arrive petit à petit, avoir avoir posé une ambiance sombre et angoissante. Et tout n'est que suggéré. Pas de litres d'hémoglobine ni de boyaux sanguinolents. Le maître est beaucoup plus fin que cela et tous ses films présentent à ce sujet une grande sobriété.
Kane (joué par Jurgen Prochnov que l'on a aussi le plaisir de retrouver dans Das Boot ou dans la peau de Leto Atréïdes) se sert en fait de son talent d'écrivain pour permettre l'arrivée d'infâmes créatures sur terre. Sans les nommer, Carpenter met en scène une puissance maléfique endormie mais à l'affut, telle les Grands Anciens de Lovecraft manipulant leurs cultistes.

Encore une fois, l'ambiance est magnifique (du bon Carpenter) et la fin, sans vouloir trop en dévoiler, ferait plaisir à un certain joueur d'Arkham. Voilà donc un bon Carpenter que je vous invite à regarder. Même si personnellement ce n'est pas mon préféré, c'est un excellent film.




Et avant de conclure cet article, une liste (non-exhaustive) de films de Carpenter que je vous conseille de voir; si ce n'est pas déjà fait.


___ Assaut on predinct 13
L'un des premiers long métrages de Carpenter. Le scénario est excessivement dépouillé et sert de prétexte à un petit bijou de mise en scène. Dans un futur proche qui rappelle beaucoup le premier Mad Max, une poignée de policiers vide un commissariat déclassé quand un homme s'y réfugie, poursuivi par une meute de tueurs déterminés. Tel un Fort Alamo moderne, flics et truands (les derniers détenus du commissariat) vont faire face, plus ou moins unis.

___ Halloween
Le premier film du genre qui a créé ensuite tous les ersatz que sont les Scream et bien sûr toutes les suites et les multiples remakes. Très sobre, Carpenter préfère une atmosphère lourde et tendue à des barils de sang qui dégouline de partout. Et Donald Pleasence, l'un des acteurs fétiches de Carpenter compose un excellent docteur Loomis qui tente en vain de mobiliser les forces de l'ordre contre le tueur.

Je m'arrête ici pour cette fois car je viens de m'apercevoir qu'à part The Fog, qui conserve quand même de très bons concepts, j'aime vraiment tous les autres films de Carpenter. Et voilà, encore un grand merci à mon bon Docteur qui m'a tanné pendant plus de deux semaines pour que je regarde In the Mouth of Madness, l'un des seuls Carpenter qui me manquait (et effectivement, c'était fort regrettable).




Et puis, un petit PS pour Momo, dans Freaks Squeele, la scène avec les monstres où je cherchais les références, eh ben, y a du Carpenter !! Le chinois, il vient de Big Trouble a Little China (Les Aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin en VF)

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