samedi 8 décembre 2018

épisode 121 : It's aliiiiive ! ! !



Après le long épisode 120, voici une petite réflexion complémentaire, postée en un article indépendant. Le précédent m'a semblé suffisamment long et ch... intéressant pour ne pas le surcharger avec du hors sujet. Nous parlions des relations avec des intelligences artificielles. Ce qui me fait me demander exactement ce que l'on considère comme vivant.

Sans trop réfléchir, immédiatement, on pense aux êtres vivants organiques, avec d'un côté les animaux (nous sommes dedans bien sûr) et de l'autre les végétaux. Sur notre monde, ce genre de forme de vie est carbonée, mais c'est totalement insuffisant et très géocentré comme définition du vivant. Il y a sûrement quelque part dans l'univers une forme de vie composée d'autre chose, fût-ce un quelconque gaz ou paramécie.

L'écrivain Robert Forward dans son ouvrage L’œuf du dragon imagine une forme de vie à la surface d'une étoile à neutrons. Le texte évoque l'idée que la vie serait un échange d'énergie entre une entité et son environnement, lui permettant de vivre, de se développer, d'échanger et de se perpétuer. Il en découlerait que la vie n'est pas forcément organique et qu'il peut exister des êtres vivants composés uniquement d'énergie. Bien sûr, tout ceci est de la science FICTION, mais quoi de mieux que la science fiction pour explorer des idées vaguement métaphysiques ? Ou des concepts qui nous dépassent encore, et sans faire appel à des croyances religieuses.

Nombre d'oeuvres de science fiction font état de robots à l'intelligence de plus en plus sophistiquée qui finissent par développer une conscience, et notamment un sentiment d'exister, un peu à la Descartes : ils pensent donc ils sont. Et rapidement vient aussi l'idée de se sentir vivant. Je pense immédiatement à deux exemples : L'homme Bicentenaire, adapté d'une nouvelle d'Asimov et Silverberg, et Detroit Become Human, le dernier jeu vidéo de David Cage (Je n'y ai pas joué, mais Bob Lennon oui, donc clairement, je ne le critiquerai pas ici). Peu importe la façon dont le sujet est traité, nous sommes devant des androïds excessivement perfectionnés qui prennent progressivement (ou presque trop rapidement dans DBH) conscience d'eux mêmes et cherchent alors une reconnaissance en tant qu'être vivants. Et le robot bicentenaire finit par obtenir gain de cause : [AchTuNg SpOiLEr] les principales objections des dirigeants humains s'appuyaient sur son hypothétique immortalité et sur son corps mécanique. Au fil du film, le robot joué par Robin Williams remplace petit à petit son apparence mécanique par des "pièces" organiques, et finit ainsi par mourir, avec au final très peu de différences par rapport à un humain qui aurait petit à petit été soigné et amélioré en remplaçant ses organes défaillants par des organes synthétiques.


Vous ne saviez pas quoi faire de votre soirée ?


Tout ceci me semble compliquer la possibilité de donner une définition simple du vivant. La conscience de soi, un vrai niveau de conscience qui n'est pas juste programmé pour mimer la conscience peut-elle être un critère? Bien entendu, ce n'est pas un critère nécessaire. Actuellement, il ne me semble pas que les végétaux soient des formes de vie conscientes. Que fait un végétal? Il vit, grandit et meurt, sans conscience. Et une étoile? Ou notre planète? Elle est apparu, elle bouge tant dans l'espace qu'intérieurement puis finira par mourir. D'ailleurs on parle souvent d'étoiles mortes, c'est donc bien qu'elles "vivaient" non?

Selon les échelles, une montagne ou un volcan ont aussi un développement similaire. Une pierre est totalement inerte, mais se détache d'un relief qui bouge, grandit ou meurt un peu à la façon d'un bout de peau morte qu'on laisserait derrière nous, ou qu'un gros acarien aurait extrait pour construire sa maison. D'ailleurs, à l'échelle d'un acarien, pouvons-nous être perçu comme vivant ou simplement comme une partie de l'univers, montagne à creuser pour y faire une maison ?




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