mercredi 6 février 2019

épisode 132 : They're taking the Hobbit to ... Erebor!

Le week-end dernier, c'était après-midi marathon cinématographique Hobbit. Depuis le temps que j'ai acheté les Blurays,  version longue, 3D, méga version of doom, eh bien c'était la première fois que je regardais les trois films entièrement en version longue. Bon, déjà, pas besoin de la version longue pour effectuer ce constat, on est quand même assez loin du niveau de la trilogie du Seigneur des Anneaux. J'ai passé un agréable moment mais tout ceci n'en cassait pas pour autant trois pattes à un canard. Quoi qu'il en soit, enchaîner d'un coup les trois films, en version longue, a gommé ou du moins estompé certains des défauts qui m'avaient dérangé lors des sorties en salle. Le premier volet est de mon point de vue le meilleur. On y retrouve la magie du Seigneur des Anneaux, malgré la présence d'Azog, pas autant répugnant pour son ajout à l'histoire (vraiment pas si utile) que pour son aspect, raté, salement numérique, à mille lieux des personnages orques ou Uruk du Seigneur des Anneaux, dont la peau luisante de sueur et de crasse semblait puer à travers l'écran.


Dès le début du Voyage Inattendu, je me suis posé un question, en voyant arriver Thranduil sur son caribou, sur les collines dominant la porte d'Erebor. Que venaient faire les elfes à Erebor, aussi nombreux, en armes? À la vue de Smaug,  ils décidèrent de ne pas se mêler du conflit, mais n'étaient -ils pas justement là pour un but belliqueux? Bafoué et humilité par Thraïn, le papounet legolastique venait-il pour chercher ses fameuses gemmes blanches à la pointe de l'épée?

Jar Jar en tête de ses troupes: attendez... Attendez... Noussa pas de boumasse anti-dragon...


Avant de se continuer sa quête avec la compagnie des nains, Gandalf participe à un petit Conseil Blanc improvisé à Fondcombe. L'occasion de ressortir Galadriel et Saroumane du placard où on les avait laissés après le tournage du Seigneur des Anneaux. La poussière a alors un effet fabuleux, gommant les rides de Christopher Lee, effaçant même les pores de sa peau... Saroumane est alors le seul qui n'ajoute pas foi au récit de Gandalf, y allant même de son petit argument ad hominem contre Radagast et son amour de l'herbe à pipe qui lui brouille l'esprit. Tom Bombadil, Radagast, Gandalf... tous des hippies....
Les réticences de Saroumane sont elles de l'aveuglement ou tente-t-il de dissimuler le retour de Sauron dont il a déjà connaissance et à qui il se prépare déjà à prêter allégeance? On peut y voir une réponse dans les volets suivants : si le magicien blanc participe bien à la défaite du nécromancien à Dol Guldur, il dit ensuite qu'il va "s'occuper de Sauron lui-même". Si Tolkien a écrit Le Hobbit bien avant le Seigneur des Anneaux, Jackson en a fait un préquel de sa première trilogie, et clairement ce genre de scène ne passe que lorsqu'on connaît la première trilogie; sans quoi on passe complètement à côté du sous-texte qui annonce bien que Saroumane va tenter de profiter de la situation pour se créer une place aux côtés de Sauron (ou du moins va tenter de le lui faire croire tout en voulant s'accaparer l'Anneau Unique pour lui-même).



La Désolation de Smaug nous offre des moments vraiment bien foutus et agréables à regarder avec les passages dans la forêt Noire, ou dans les cavernes d'Erebor où Smaug cabotine pour notre plaisir. En revanche, que de longueurs à Lacville, où Jackson a fait rentrer au marteau-piqueur une autre histoire d'amour à la Beren et Luthien. Cette fois, il s'agit d'un nain et d'une elfe, avec les mêmes scènes que dans le Seigneur des Anneaux (blessure à la lame de Morgul, Feuille des Rois, Mauvaise herbe, soin magique...). Et le Maître de la ville des hommes avec son âme damnée ne sont là que pour du remplissage inutile; quand Elrond, Galadriel et Saroumane font du remplissage mais sont au moins là pour le fan-service.

Dans le troisième épisode, la version longue est un peu plus cohérente. Cela dit les ajouts par rapport à la version cinéma sont vraiment minimes sur les trois films confondus surtout en comparant avec le Seigneur des Anneaux. Mais courte ou longue, la Bataille des Cinq Armées n'évite pas les pires erreurs stratégiques et tactiques: les elfes qui chargent devant la ligne des nains, les orques qui arrivent juste à temps pour que les elfes et les nains ne s'entretuent pas alors qu'Azog a un quartier général tranquillement posé au dessus de la bataille... Ah oui, avant de finir, une dernière question qui reste sans réponse : pourquoi les orques ne craignent-ils plus la lumière du jour? Alors que Jackson explique bien dans le Seigneur des Anneaux que Sauron envoie des nuées de fumée pour obscurcir le soleil et permettre à ses troupes de se déplacer et de combattre en plein jour.

Je vous laisse sur la version en 5 secondes, ainsi que la trilogie aurait dû se terminer. Je trolle (juste) un peu.



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