Comme vous l'avez vu depuis le mois d'août sur ce blog, je tente de nouvelles expériences jeu-de-rôlistiques. Après l'aventure épistolaire en cours avec l'ami Tamorky dont le prochain courrier arrive sous peu, voici un petit one-shot un peu particulier. Déjà, à l'opposé total des courriers de monsieur Adamos qui nécessitent un petit travail de recherche (moins de ma part que ce que devrait faire notre bon ami Louis), cette partie de jeu de rôle était totalement impromptue. Au moins en ce qui me concerne. Pour remettre en contexte, il s'agissait d'une surprise, en petit comité pour la seconde itération 2019 de mon anniversaire. J'ai vraiment été gâté cette année, et deux itérations sont encore à venir; c'est d'autant meilleur que je ne prends pas une année de plus à chacune de ses itérations. Quoique... Fichtre, si c'est le cas, je vais dépasser la trentaine plus rapidement que prévu.
Après avoir été gentiment débarqué de chez moi pour laisser la place à des organisateurs de confiance (fichtre, je leur ai même laissé sans le savoir carte blanche pour déplacer des meubles), je me suis directement retrouvé encapé et botté de cuir à la tête d'un petit groupe de malandrins prêts pour une petite cambriole.
Première phase: création de personnage, comme dans tout bon jeu de rôle. Sauf que celle-ci a eu lieu de nuit, en extérieur, avec des joueurs costumés éclairés certes chichement mais authentiquement à la bougie. Et de façon assez rapide et intéressante pour une petite partie grandeur nature. Chaque participant tire aléatoirement un nombre donné de "compétences" et les colle avec plus ou moins de dextérité sur sa fiche, selon son degré de nyctalopie. Ces compétences sont plus des traits distinctifs que de réelles compétences, et nous avons ainsi des qualificatifs comme "secrètement serial killer", "parle couramment Gobelin et allemand", "musclé des sourcils" ou encore "vient de la Creuse". Logiquement vu comment la partie va se dérouler, la création de personnage devait être simple, permettre un peu de roleplay et éviter de mettre en avant des compétences comme des compétences martiales impossibles à mimer ou jouer en grandeur nature si le joueur ne les possède pas réellement. Ci-dessous quelques fiches de personnages.
S'en suit alors le briefing du chef de groupe Ernest-Antoine. Celui-ci découvre quasiment la mission en même temps que son joueur. Diantre, ça y est, voilà que je parle de moi à la troisième personne. Ernest-Antoine ouvre donc son pli cacheté, découvrant le contrat qu'il fera ensuite signer à tous ses sbires. Sans vous en retranscrire tous les détails, son intitulé était Contrat magique de récupération légale de biens enchantés quasi-délictuelle en vue d'une réappropriation de type cambriolage. Certifié caviatiquement par le Doctore De Valmont, ce papier détaillait allègrement toutes les vicissitudes auxquelles s'opposaient ses signataires. En deux mots, nous devions nous introduire chez le respecté mage Montud Laguilume, en évitant de rameuter ses gardes armés ou de réveiller son petit dragon domestique assoupi dans l'aile est de la demeure. Tout cela dans le but de récupérer un artefact magique d'une grande puissance, avant de pouvoir fêter la réussite de la mission à la fameuse taverne du "Reblochon Gaillard".
Et c'est parti! Quelques subterfuges et nous voilà dans le vestibule du mage, entouré de ses livres à l'aura magique palpable. Le groupe se partage deux bougies. Tout ce petit monde tente de débrouiller l'écheveau des énigmes du mage, sans réveiller ni les gardes ni le dragonnet. Après avoir réussi à mettre la main sur la clef des appartements du mage, il faut se rendre à l'évidence : l'artefact n'y est pas, il doit se trouver dans la salle des archives héroïques. Heureusement que les employeurs de ce joyeux groupe de cambrioleur a fourni un plan. Malheureusement, il faut passer par la salle des gardes. Armés jusqu'aux dents des lames récupérées au ratelier du mage, nous nous précipitons alors pour régler leur compte aux gardes.
Pour éviter de réveiller le dragonnet, les gardes ont eu la gentillesse de délocaliser le combat dans le couloir de mon immeuble. Le chemin enfin libéré, nous nous ruons vers la pièce suivante. Nous y attendait un sombre sbire masqué. Un défit est lancé et malgré une légère crainte de ma part quant au contenu du dégoût, j'ai réussi à le vaincre pour accéder au saint des saints. Pour pouvoir accéder à l'artefact tant convoité, ne restait qu'un petit rituel magique impliquant pentacle et bougies. Et nous voilà tous à tenir des bougies, façon rite satanique; et hop, le coffre s'ouvre et nous mettons enfin la main sur l'artefact tant convoité.
La soirée/partie s'achève alors par une débauche de tartiflette arrosée d'hypocras et de gewurztraminer; mon parc de consoles Nintendo enrichi du fameux artefact qui me permettra sous peu de jouer à Mario Kart sur ma télé et de switcher pour finir la partie dans mon lit.
Au final une bien belle soirée, merci aux participants et surtout aux Frühstück qui ont organisé cette surprise grandeur nature, sachant combien de temps s'est écoulé depuis que je n'avais revêtu de pareils atours pour jouer dedans.
Elle sont ou mes pièces d'Or ?
RépondreSupprimerVotre paiement en pierres fines de type aventurines vous attends dans mon coffre cher ami doctore. Comme convenu, une part non négligeable du butin récupéré au donjon du mage.
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