La légende raconte que ce blog avait quelques lecteurs. C'est en tous cas ce que semble confirmer la lecture des statistiques sur les années 2009-2011. Et l'un des articles les plus lus parlait de Star Wars (un peu facile, je sais, mais chut, laissez moi poursuivre) et de sexe. Seulement, un peu d’update ne fait pas de mal, déjà parce que l'article en question ne parlait que de la trilogie originale, mais aussi parce que nombre de nouveaux films sortent, sont sortis ou sont annoncés en ce moment. Comme je pars un peu dans tous les sens, j'ai mis des numéros de paragraphes, autant pour la lecture que pour l'écriture.
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Cliquez ci-dessous pour l'article proprement dit. Pour la première fois dans l'histoire de ce blog, certaines images sont à la limite du NSFW... Bonne lecture.
Alors, par quel bout s'y prend-on ? Enfin... Ça y est, tout de suite, je vous vois, là bas dans le fond, vous imaginez des trucs bizarres! Petits sacripants! Dans notre présent article, nous allons voir que l'univers de Lucas comporte de temps à autre une tension sexuelle ou un érotisme latents, que ce soit dans l'ambiance générale d'un lieu où dans les liens entre les personnages. Liens et relations entre personnages que nous explorerons en détail pour les plus intéressants d'entre eux.
I - Un univers sexualisé
Précédemment, comparant la Trilogie (Originale, vous avez noté, on peut s'affranchir de l’épithète?) et le Seigneur des Anneaux de Jackson on en était arrivé à la conclusion suivante. L'univers de Star Wars est plus réaliste sur la présence des femmes, même si les rôles féminins forts n'étaient pas pléthore. Le Poney Fringant où s'arrêtent les Hobbits (tout aussi fringants) est un bon exemple : aucun personnage féminin même en figurant, contrairement aux bouges crasseux de la galaxie lucasienne, permettant d'évoquer au moins en filigrane une forme de tension sexuelle absente de la Terre du Milieu. Jetons alors un œil dans la Prélogie, la Postlogie (in progress) et les Star Wars Stories pour voir si l'on peut dire deux ou trois choses en complément (non, non, y a rien à ajouter, j'ai fait cet article pour le plaisir d'en écrire des caisses pour ne rien dire….).
Avant de passer à la suite, j'aimerai éviter les critiques du style : ce film est sexiste ou homophobe (ou mon article l'est). Il ne me semble pas avoir remarqué de groupes de figurants clairement homosexuels, même s'ils sont peut être excessivement répandus dans le futur (ou il y a bien longtemps), les blockbusters ont encore du mal à intégrer l'homosexualité. Donc tout ce qui sert à parler de sexe, de tension sexuelle… est quasi uniquement lié à des rapports homme-femme. Et, il faut bien l'admettre, le point de vue phallocentré qui imprègne à peu près tout, fait que comme souvent, la sensualité d'une scène, son érotisme latent viennent de la présence de personnages féminins en petite tenue (pourquoi pas accompagnant des hommes en équivalent costard). Ceci étant dit, passons à la suite.
Confirmant ce que nous avons dit plus tôt, la Prélogie offre de façon rapide (n'oublions pas la destination familiale de ces films) des scènes ou des ambiances très adultes. Et j'espère ne pas être le seul avec un esprit tordu qui voit une certaine sensualité plus ou moins affichée grâce à certains figurants.
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- La Menace Fantôme nous offre du Naboo (difficile de faire plus propre et grand public), du Coruscant (mais loin des bas-fonds) mais surtout du Tatooine. Et là, pour le coup, ce n'est pas aussi aseptisé qu'en haut des buildings de la capitale. Même si la Menace est clairement dédiée à un jeune public, et qu'on ne retrouve rien de si glauque que le palais de Jabba, la loge du Hutt lors de la course de pods lui permet d'exposer son goût pour les esclaves à demi nues. Sebulba est lui aussi bien entouré des jumelles Gella (ce n'est pas l'article pour parler de leur condition d'esclave, une autre fois peut-être…).
Je suis sûr que traité comme il l'est, il ronronne le Sebulba. Mais chut, ça nuirait à sa réputation, et il se mettrait en colère, comme d'habitude...
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L'Attaque des Clones confirme tout cela en nous emmenant dans les bas-fonds de Coruscant (c'est encore assez amical par rapport aux strates plus profondes de la planète-cité). Beaucoup, beaucoup de personnages féminins ultra sexualisés, et une exception confirmant ce que nous avons dit en aparté au début. Le second barman du nightclub est joué par Ian Roberts, ancien rugbyman ouvertement gay depuis des années. Et son personnage, comme on peut le voir ci-dessous est aussi sexualisé, malheureusement, il est aussi excessivement difficile à voir à l'écran (c'est un euphémisme, d'ailleurs c'est Wikipedia et Star Wars Wikia qui me disent qu'il est là, pas mes talents d'observateur....).
Par ailleurs, pas forcément besoin de descendre dans les étages de la planète-capitale. On retrouve aussi en arrière plan du bureau du chancelier Palpatine le sénateur twi'lek Orn Free Taa entouré comme à son habitude de jolies twi'leks aux tenues fort suggestives (non, je ne les mettrais pas ici, il y en a déjà assez).
Eh bien alors, Obinou, serait-on un peu déconcentré?
La brièveté du caméo est telle que je ne suis certainement pas le seul à avoir raté ce mignon assistant barman à Coruscant.
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- La Revanche des Sith est quant à lui centré sur les batailles, et donc offre des scènes de guerre dans tous les sens mais quasiment pas d'ambiance adulte pour des raisons autres que sa violence. On pourrait noter la présence d'Aalya Secura, déjà à l'écran dans l'Attaque, dont la tenue semble favoriser ses mouvements... mais peut être pas sa protection... Quoi qu'il en soit, le nombre très réduit de scènes publiques comme celles sur Tatooine dans La Menace et Un Nouvel Espoir ou sur Coruscant dans L'Attaque réduit forcément la possibilité de nous montrer l'érotisme latent de certains lieux de l'univers.
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- Il en va globalement de même pour le premier épisode de la Postlogie. Le Réveil de la Force est le premier film de la génération Disney. La critique, si j'en fais une un jour, ne sera pas ici. En revanche, il convient de prendre en compte quelques éléments pour notre sujet. Disney a toujours eu une image de marque très familiale à maintenir, et certains éléments de l'univers de Lucas se retrouvent à la limite de ce que veut bien assumer la firme aux grandes oreilles. Par exemple Mickey aurait interdit à toutes les entreprises disposant de la licence SW de fabriquer des statuettes, figurines... à l'effigie de la princesse Leia captive de l'infâme Jabba le Hutt. Pour en revenir plus spécifiquement au Réveil, après tant d'années d'absence, le film ne fait pas le choix de l'originalité mais table plutôt sur un hommage à la Trilogie. Et on y trouve donc pas mal de trucs "de service". Je vous donne un exemple: le film commence sur Jakku, une planète désertique assez peu dépaysant pour qui est familier de Tatooine. Voilà donc notre "Tatooine de service"! Le Réveil nous présentera alors les "Dark Vador de service", "Yoda de service", "étoile noire de service"... La scène dans la "cantina de service" jouée par le château de Maz Kanata est l'une des seules scènes avec de nombreux civils pouvant montrer une ambiance adulte similaire par exemple au nightclub de Coruscant. Mais finalement les plans ne dégagent aucun érotisme visible ni même sous jacent (à moins d'aller le chercher au marteau BRH et il perdrait de son intérêt).
Le seul personnage un tant soit peu sexy de la Cantina de service, au bras d'un infâme humanoïde aux goûts jabbathehuttesques.
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- Les Derniers Jedi continue dans la lignée grand public que semble vouloir créer Disney pour les films numérotées. Notons tout de même un passage à l'encontre de ce que j'avais dit en italique au début. Si Rey est toujours des plus convenables tant vestimentairement qu'au niveau du comportement, c'est Kylo Ren qui nous gratifie d'un étrange passage torse nu, face à une Rey que l'on a vue plus à l'aise même face à l'accueil mutique de maître Skywalker.
Vous savez ce qu'il vous reste à faire pour avoir un mème à votre image...
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- Passons maintenant rapidement sur les One-Shots, les Star Wars Stories. Tout d'abord, Rogue One, le plus réussi des films de la franchise sous la houlette de la souris aux grandes oreilles. Plus qu'un film de science-fiction (et d'ailleurs, les Star Wars ne sont pas réellement des films de S-F d'après mon humble avis), Rogue One est un film de guerre. Sombre, tantôt lent et tantôt plein d'action héroïque, Rogue One ne se permet aucune ambiance différente. Pas de personnage ou d'ambiance avec une quelconque tension sexuelle; pas même de romance (et tant mieux pour la qualité du film).
Solo quant à lui est dans une direction bien différente: c'est un film de braquage, une sorte de rite de passage à l'âge adulte pour Han Solo. Pour autant, si Solo nous offre des scènes civiles, avec notamment la taverne louche où Solo et Calrissian se rencontrent pour la première fois, elles ne sont pas prétexte à la mise en place de l'univers sexualisé qui sert de titre à notre paragraphe. Quant aux personnages féminins et importants, et aux histoires dans lesquelles ils sont embarquées, nous verrons ça plus bas.
Il semblerait donc que l'univers sexualisé dans lequel évoluaient nos héros préféré ait pris une patine propre et grand public depuis le rachat de Lucasfilm. Est-ce un bien? Moins de scènes avec des personnages peu vêtus, forcément, cela peut améliorer l'image dedits personnages (oui, n'allons pas par quatre chemins, c'est bien des femmes qu'il s'agit). Par ailleurs, en "aseptisant" ainsi certains lieux, n'en perd-on pas le côté réaliste? Laissons ça de côté pour le moment, et continuons avec nos ovins.
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La Prélogie, la Postlogie puis les Star Wars Stories nous offrent de plus en plus de personnages féminins forts. Dès La Menace, Padmé fait preuve d'indépendance, d'initiative et de beaucoup d'autorité en décidant de retourner sur Naboo avec un plan dans sa manche. Elle conserve un rôle très important dans L'Attaque même si elle finit dans La Revanche par se faire un peu balotter par la chute de la République, l'avènement de l'empire et surtout par la déchéance d'Anakin. La Postlogie met comme jamais une femme sous les feux des projecteurs avec Rey. D'autres personnages féminins secondaires mais néanmoins importants émaillent aussi les épisodes VII et VIII: Maz Kanata, l'amirale Holdo, Rose et bien sûr Leia (le retour de la vengeance). Et Rogue One enfonce bien le clou avec Jyn Erso. Solo offre aussi du temps à Qi'Ra mais au final je ne suis pas certain de vraiment considérer son personnage comme très important, en le comparant avec les autres présences féminines à l'écran: Enfys Nest, Val ou même L3-37 (mais nous reviendrons sur ce dernier personnage tout de circuits et de boulons).
Une augmentation quasi exponentielle du nombre de personnages féminins; et non, je n'ai pas oublié Rose, elle aura sa tête en plus grand plus bas!
Voyons voir si tous ces personnages apportent un plus au thème que nous traitons aujourd'hui.
Déjà, la plupart de ces personnages ne servent pas de love interest, ne contribuent qu'assez peu pour créer une atmosphère de sensualité. N'y voyez pas un regret, au contraire, voyez-y plutôt une évolution qui permet aux femmes de jouer tout type de rôle, mettant de côté justement le fait de ne jauger une présence féminine que par son intérêt sexuel. Ceci étant dit, penchons nous tout de même sur les différentes relations.
Commençons par la plus évidente (gnangnan ou cul-cul diront certains, je ne rejette pas forcément ces qualificatifs...): la relation entre Padmé et Anakin.
Dans La Menace, elle est très jeune, son soupirant Skywalker l'est encore plus; notons seulement une petite remarque totalement déplacée de Jar Jar à Anakin indiquant que Padmé est "très sexy"... Dans L'Attaque, les futurs tourtereaux passent leur temps à se tourner autour. Et si le plus souvent l'ambiance des scènes évoque plus le feuilleton à l'eau de rose que l'épopée intergalactique, il n'en ressort pas moins une réelle tension entre Padmé et Anakin.
Passés certains passages assez peu intéressants, Naboo et sa contrée des lacs nous offrent plus de sensualité.
Padmé pense qu'elle et Anakin ne sont pas fais pour être ensemble. Comme sénatrice elle met toujours une distance entre elle et l'apprenti jedi qui pourtant ne la laisse pas indifférente. Mais chez elle, sur Naboo, elle se laisse aller et baisse sa garde: Anakin l'embrasse avant qu'elle ne mette fin à ce qu'on imagine être le tout premier baiser de Dark Vador.
Mais ensuite, on retrouve les deux jeunes gens gambadant dans l'herbe, bien trop proches pour être tout à fait innocents... Padmé laisse s'installer une proximité qu'elle semble savourer, flirtant avec son garde du corps jedi, mais aussi se jouant un peu de lui. Plus âgée (et sûrement plus expérimentée que ce grand dadais qui subit l'abstinence jedi depuis ses dix ans), elle laisse pourtant un climat ambigu se développer tout en sachant deux choses: Anakin n'a cessé de penser à elle depuis dix ans et elle ne compte pas créer de relation sentimentale avec lui. Serait-elle piégée par ses sentiments?
Quoi qu'il en soit, elle laisse la situation lui échapper: dîner en tête à tête, robe de cuir noir fort ... intéressante... Robe qu'elle aurait pu choisir de ne pas porter (non pas que la situation soit plus simple si elle ne portait pas de robe... Mais une autre peut-être...). Elle a donc choisi de laisser les choses dégénèrer. Et l'ambiance se tend, soulignée par la lueur dansante des flammes de la cheminée, quand Anakin lui avoue la profondeur de ses sentiments. Elle les douche aussitôt par des arguments logistiques (et non par une absence de réciprocité).
Padmé a failli se laisser dépasser par la situation, au fond, n'était-ce pas ce qu'elle voulait?
Ensuite les scènes avec Padmé et le petit Ani sont plus sages, laissant néanmoins transparaître de la tendresse ou même l'aveuglement de l'amour. Je pense tout particulièrement au retour d'Anakin après le décès de sa mère. Anakin vient de lui avouer que c'est un psychopathe xénophobe mais bon que voulez-vous... c'est l'Amour...
L'approche de la mort (toute supposée) fait sauter les réticences de Padmé. Rien ne vaut les jeux du cirque et leurs mises à mort par animaux sauvages géonosiens comme cadre pour avouer ses sentiments! Et puis les animaux géonosiens ont des griffes énormes, sélectives et scénaristiques: tout reste gentillet mais ce bon vieux George nous fait quand même le coup de la baston qui déchire proprement les fringues, sans quasiment abîmer leur propriétaire!
Ça a l'air de faire mal quand même... Mais la chaleur et l'adrénaline ont vite fait d'empêcher le sang de couler et la douleur de se manifester au delà de cette scène. Badass Padmé !
Après la bataille de Géonosis, tout va changer avec le mariage secret de Padmé et d'Anakin. Maintenant, plus question d'une tension sexuelle entre les deux personnages: ils sont ensemble et ont des relations tout ce qu'il y a de plus intime. Dès le début de la Revanche, on apprend en effet que Padmé est enceinte, Anakin et elle vivant ensemble quand les missions Jedi ou sénatoriales le leur permettent. Peut être est-ce mon avis, mais les scènes intimes entre les deux protagonistes ont perdu cette tension sexuelle exacerbée par le goût de l'interdit qui dominait tout l'épisode II. L'interdit est toujours là, la relation ne doit pas être dévoilée au grand jour mais le petit Ani est désormais un Jedi accompli, avec de hautes responsabilités et acceptant avec joie l'idée d'être père plutôt que craignant une réaction de son Ordre.
Anakin et Padmé vivent alors ensemble sur Coruscant, le spectateur est même invité jusqu'au lit conjugal, mais simplement pour les voir dormir, lui montrant ainsi que l'intimité existe mais sans avoir besoin d'en dire plus. Est-ce une illustration de la routine qui aurait pu remplacer la fougue et la passion dévorante des débuts?
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Les trois films de la Prélogie, à part Padmé, n'ont pas d'autre présence féminine de premier plan. Même si Shmi Skywalker sert de ressort scénaristique important, on ne peut pas en dire autant du personnage en lui-même. Voyons un peu ce que la Postlogie peut nous proposer.
La Princesse Leia cède petit à petit la place à la nouvelle génération: dans le Réveil ou les Jedi, si elle est très importante pour l'intrigue ou simplement pour l'aura de son personnage, elle n'est pas vraiment en lice pour le sujet du présent article; Kylo Ren est tout ce qui reste de la relation qui existait entre elle et Solo. Dans le même registre nous pouvons noter la charismatique mais éphémère amirale Holdo ou la très numérique Maz Kanata.
Quant à la nouvelle génération, il s'agit bien sûr de Rey. L'implication du personnage dans l'histoire était encore inédite dans la saga cinématographique. Avec cette nouvelle génération (de personnage comme de fans), point d'histoire d'amour à l'eau de rose de Naboo. Rey est un personnage solitaire, débrouillard, bien loin d'un quelconque stéréotype féminin comme Holywood en ressort régulièrement. L'introduction du caractère bien trempé de Rey est d'ailleurs l'occasion d'une scène sympathique et drôle (pas forcément très fine) quand Finn tente de lui prendre la main pour l'aider à fuir les troupes du Premier Ordre. Mais assez digressé hors de notre sujet : Rey n'est pour le moment pas encore investie dans une quelconque relation; hormis un étrange lien télépathique avec Kylo Ren qui tiendrait presque plus d'une relation entre frère et soeur _ennemis certes_ que d'une relation vraiment intime. Mais là, seul l'avenir et Jiji pourraient nous éclairer sur le sujet.
L'histoire d'amour de la Postlogie est au second plan; mais elle permet vraiment à Disney d'évoluer: certes il s'agit toujours d'une relation hétéro "classique" mais entre Finn et Rose, bien loin d'incarner la blancheur. Sur leur relation proprement dite, elle est malgré tout un peu poussive, la faute à ce lourdaud de Finn qui semble avoir laissé quelque discernement avec son casque de trooper. Et le premier baiser comme les autres scènes avec Finn et Rose ne dégagent pas réellement de sensualité comme on pouvait en trouver avec Padmé. Faut-il voir cela comme une confirmation du côté propre et PEGI7 qui sous-tend la Postlogie?
Rose et Finn : toujours une meilleure histoire d'amour que Twilight (et sans ange gardien, merci bien!)
Avant de passer à la suite évacuons d'une simple pression sur la chasse d'eau le capitaine Phasma; d'une inutilité rarement atteinte par un personnage qui fit un moment les couvertures des magasines spécialisés.
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Ce petit tour d'horizon ne serait pas complet sans Rogue One ou Solo.
Pour Rogue One, rien à ajouter à ce que nous avons dit précédemment. Jyn est un personnage intéressant, au premier plan, mais n'ayant ni le temps ni les occasions de développer une quelconque relation intime avec qui que ce soit.
Solo est lui déjà engagé au début de son film éponyme. Ceci dit, cette relation avec Qi'ra est assez inutile. Ah pardon, on me dit dans l'oreillette que l'on n'a tout de même pas fait venir au casting Daenerys pour des prunes ! Et elle ne réclame sûrement pas des clopinettes ! A ce tarif là, à quoi le geek targaryenophile a-t-il droit? Eh bien, pas grand chose à vrai dire. La relation Han Qi'ra étant un pré-existant au début du film, on assiste bien à un ou deux bisous au début de Solo, mais sans développement de l'histoire, le spectateur reste de marbre, se contentant de noter que Solo et Qi'ra sont ensemble, sans que ça ne le titille plus que ça. PEGI7 on vous dit ! Non, les vrais personnages féminins forts de Solo sont ailleurs.
Tout d'abord Val (joué par Thandie Newton), l'acolyte de longue date du mentor de Han Solo: Tobias Beckett. Qi'ra disparaît de l'écran très vite (certes, elle y revient plus tard), mais là où elle devait servir d'objectif à Han pour ses aventures, il semblerait que la motivation se fasse oublier, même pour le spectateur. Val quant à elle est sur le terrain, côte à côte avec Beckett, se remontant les manches et monopolisant l'attention pour un temps de présence somme toute réduit. Maintenant, vous voyez arriver ce que je vais dire : encore une relation bien propre; j'entends par là qu'on ne pourra même pas de façon implicite penser que Val et Beckett pourraient s'adonner à quoi que ce soit qui ne soit pas couvert par notre niveau de PEGI. Papa Mickey semble malgré tout bien faire son taff de nettoyage, même s'il pense (aimerait) faire preuve d'ouverture d'esprit voire même de progressisme. Nous en reparlerons juste en dessous, toujours avec l'exemple de Solo. Ce film est décidément bien plus intéressant à décortiquer que sa réception critique ne le laissait paraître.
Et le second personnage féminin de Solo, c'est Enfys Nest. Spoil. Ou pas, j'ai fait un pavé énorme sur Solo lors de la sortie. Préfigurant la rébellion, le personnage joué par Erin Kellyman acquiert intérêt et profondeur au dernier acte du film. Mais voilà, rien ne nous concernant ici.
Quant à L3-37, il y a ci-dessous un article complet sur ce que peut apporter sa relation avec Lando.
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III - Lando serait pansexuel, merci la presse people
Passons maintenant à un autre point important mis en avant lors de la sortie de Solo. Dans plusieurs interviews, monsieur Glover nous disait que Lando est "pansexuel". La promotion du film a un peu poussé à la truelle ce genre d'info; façon "Dumbledore est gay", on s'en fiche pour voir le film, mais on nous balance ce genre d'information pour montrer que c'est un film à l'esprit ouvert, mais pour autant on ne balance ce genre d'info vaguement putaclic que de façon externe...
Pour être plus précis, le scénariste, Jonathan Kasdan nous dit qu'il aurait adoré intégrer au film un personnage clairement LGBT, parce qu'il est temps (de ce point de vue là, nous ne pouvons qu'être d'accord), que la sexualité de Lando a une certaine fluidité (rien n'est dit officiellement dans les films, il faut le voir dans le jeu de messieurs Danny Glover et Billy Dee Williams) et qu'il est content que les droïds puissent faire partie de la sexualité de Lando. L(es)'acteur(s) maintiendrai(en)t l’ambiguïté sur la sexualité de Lando, sans que les scénaristes de Solo ne sachent exactement où cela va mener. Le premier problème que je voit dans tout cela, je le répète, c'est une sorte d'effet d'annonce plus qu'une véritable intégration dans le film, c'est dommage et un peu racoleur.
Parce qu'en effet, on trouve sur le net des articles évoquant des "possibilités de romance infinies". Cette "révélation" impliquerait que Lando serait attiré "sexuellement, affectivement et/ou romantiquement par des individus (binaires ou non) indépendamment de leur genre, sexe et qu'ils s'identifient comme femme, homme, trans ou autre".
Pour être plus précis, le scénariste, Jonathan Kasdan nous dit qu'il aurait adoré intégrer au film un personnage clairement LGBT, parce qu'il est temps (de ce point de vue là, nous ne pouvons qu'être d'accord), que la sexualité de Lando a une certaine fluidité (rien n'est dit officiellement dans les films, il faut le voir dans le jeu de messieurs Danny Glover et Billy Dee Williams) et qu'il est content que les droïds puissent faire partie de la sexualité de Lando. L(es)'acteur(s) maintiendrai(en)t l’ambiguïté sur la sexualité de Lando, sans que les scénaristes de Solo ne sachent exactement où cela va mener. Le premier problème que je voit dans tout cela, je le répète, c'est une sorte d'effet d'annonce plus qu'une véritable intégration dans le film, c'est dommage et un peu racoleur.
Parce qu'en effet, on trouve sur le net des articles évoquant des "possibilités de romance infinies". Cette "révélation" impliquerait que Lando serait attiré "sexuellement, affectivement et/ou romantiquement par des individus (binaires ou non) indépendamment de leur genre, sexe et qu'ils s'identifient comme femme, homme, trans ou autre".
N'étant plus trop prompt à mettre les gens dans des cases (et d'ailleurs, il y a beaucoup trop de cases, je m'y perds), je ne suis pas très au fait de ce qu'on considère vraiment comme la pansexualité. Vous me pardonnerez alors d'écrire avec Wikipédia comme principale source (ou alors, si j'ai vraiment dit une grosse connerie, dites-le dans les commentaires, je suis toujours content de lire des retours, surtout s'ils sont constructifs et enrichissants). Voyons voir, la pansexualité : l'article que j'ai cité au dessus a aussi pris ses infos sur Wiki il me semble...
La pansexualité se définit comme l'attirance sexuelle, émotionnelle, romantique ou spirituelle pour d'autres personnes sans considération de leur sexe biologique, de leur expression de genre ou de leur orientation sexuelle. Une personne pansexuelle peut être attirée par une personne située n'importe où sur l'expression du spectre du genre, incluant les hommes, les femmes, les personnes bigenres, queers, intersexes ou agenres. Le terme de pansexualité peut également être employé par les personnes qui ne souhaitent pas s'identifier comme strictement hétérosexuelles ou bisexuelles ni se rattacher à un genre particulier, ou qui souhaitent rejeter la binarité de genre et de sexe.
Tout le reste de l'article, assez long au demeurant (bien trop pour que le remettre ici ne ressemble pas à du remplissage) va toujours dans le même sens : être pansexuel semble bien pouvoir dire que l'on peut être attiré par une personne. Sans se limiter aux cases des genres, des sexes... Juste pouvoir être attiré intellectuellement, sexuellement... peu importe les orientations sexuelles mises en jeu. Là, ce que j'ai un peu de mal à comprendre, c'est que Solo est censé nous montrer Lando bien amoureux de son droïd, L3-37. Mais, il suffit d'écouter le doublage, d'ailleurs, voici les doubleuses (VO, VF et VQ) que vous avez pu entendre. Alors, oui, L3-37 est un robot, dont le corps n'est pas censé être fait pour le désir. Il ne s'agit pas d'un robot dédié à assouvir des fantasmes, clairement pas. Mais pour autant, ne serait-ce que grâce à la voix féminine il s'agit d'un personnage plutôt axé féminin. Donc quand on nous parle du fait que Lando peut-être attiré sans tenir compte du sexe ou du genre, je trouve qu'on nous vend un peu du vent... Et je préfère voir ça sous un autre angle.
L3-37 et les actrices qui ont fait les voix que vous avez pu entendre (peut-être que vous l'avez vu en serbo-croate...), et d'ailleurs, Phoebe Waller-Bridge joue le droïd, pas seulement sa voix.
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La relation de Lando et de L3-37 pose une question, déjà souvent traitée : peut-on tomber amoureux d'un robot, ou d'une intelligence artificielle? N'hésitez pas à jeter un oeil au film Her, avec un excellent Joaquin Phoenix tombant désespérément amoureux d'une intelligence artificielle à la douce voix de Scarlett Johansson. Pour en revenir plus précisément à l'univers qui nous intéresse, nous avons plusieurs cas à nous mettre sous la dent :
- dans L'Attaque, selon l'interprétation que l'on en fait, Dex, le patron du Dinner qui renseigne Obi-Wan sur les flèches empoisonnées de Jango Fett semble sortir avec sa serveuse droïd. Serveuse droïd bien plus axé féminin que L3-37, mais là non plus, pour y voir un droïd sexuel, il faut avoir une certaine imagination.
- dans notre univers étendu légendes, Luke tombe amoureux de Callista, dont la conscience et la personnalité étaient piégées dans le système informatique automatisé d'un cuirassé impérial. Alors oui, certes, là il ne s'agit pas d'une intelligence artificielle, mais de la conscience d'un être vivant. Mais bon, aucun contact physique possible, juste un lien via un terminal informatique... Y a-t-il une réelle différence avec des sentiments pour une IA? D'ailleurs quelle différence entre une IA et une "vraie" conscience piégée dans un ordinateur? Ce n'est pas vraiment le moment de poser ce genre de question, voyez plutôt l'article suivant (si vous êtes là alors que ce long épisode fume encore au sortir du four, soyez patient, l'épisode suivant est déjà en préparation !).
Chéri, y a un Jedi qui te demande !
Luke et Callista, dans Les enfants du Jedi, roman à la qualité scénaristique douteuse...
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Après, nous sommes tombés dans le travers dénoncé au début : principalement des relations hétérosexuelles, même si elles sont inter-raciales. Et je trouve que la relation Lando-L3 n'échappe pas à cette règle. Même si Solo a ça de bien de mettre dans la trame Canon et sur grand écran ce genre de relation. Tout ce que nous avons dit dans la première partie, sur la sensualité d'une scène laissait déjà planer ce genre de possibilité, mais n'incluait jamais de personnage principal.
Donc en plus de fournir un univers sexualisé de façon réaliste, Star Wars nous propose maintenant d'outre-passer les frontières des espèces. Ce qui était déjà le cas avec les figurants servant à la sensualité d'une scène; mais maintenant, les personnages de premier plan ne se cantonnent plus uniquement à des relations un peu trop "classiques" et bien blanches. Yan Solo et Leia (et même Luke et Leia), Anakin et Padmée ou même un lien de dernière minute entre Jyn et Cassian, toutes ces relations sont totalement blanches et hétérosexuelles. Cette fois-ci, Solo nous offre pour la première fois (un peu) de diversité, tout en gardant le classique Han et Qi'Ra. Il en faut quand même pour tout le monde, et pour se conformer au moule actuel.
Divers couples issus de l'univers étendu légendes : Cade Skywalker et Deliah Blue, Cade Skywalker et Dark Talon (oui, oui, le même Cade, avec une Sith), Gavin Darklighter et Asyr Sei'lar.
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Pour finir, je me suis posé encore quelques questions en lien avec le sujet de cet article. Certains personnages de l'univers légendes sont xénophobes et racistes; d'ailleurs, pas besoin de chercher dans un univers fictif, malheureusement. Et il y a aussi nombre de racistes dans les fans de Star Wars : on le voit bien quand les acteurs/actrices non caucasiens sont pris à parti dans le compacteur à ordures du net qu'est Twitter. J'ai déjà fait un petit coup de gueule sur ça avant, je vais donc pouvoir rester calme. Nous venons de voir que nombre de personnages sont en couple ou ont simplement des relations avec des espèces différentes. Comment dans ce cas pouvoir accepter du racisme dans la vie quand on nous montre une telle ouverture ? Et d'ailleurs, comment pouvoir accepter du racisme contre des personnes toutes humaines, mais avec seulement des couleurs différentes, quand on s'esbaudit pour des créatures extra-terrestres, bien plus éloignées de l'humain blanc que l'humain noir ou jaune ?
Yobana par Jeremy Lipking, publié originalement dans Star Wars Visions.
Et il n'y a clairement pas que Star Wars qui nous livre ce genre de personnage. Bien d'autres univers présentent des personnages sexualisés non humains, ou des relations entre des membres de différentes espèces. Mes exemples sont tous féminins, ne remettons pas en cause uniquement la société phallocentrée prompte à proposer du fan service pour le public masculin... ils tiennent aussi compte de mes goûts personnels, je plaide coupable.
Du coup, ce que je me pose comme question, à la vue de certains de ces personnages, c'est la différence entre le désir que les personnages inspirent à d'autres (dans le cas des couples les plus exotiques) et le désir que ces personnages inspirent au spectateur, servant ainsi le fan service de l'oeuvre. Les auteurs/producteurs/réalisateurs ont eu des difficultés dans l'évolution du cinéma à introduire des personnages de couleur, des personnages féminins forts ou des relations entre des personnages d'ethnies différentes. L'évolution semble avoir un tournant en ce moment, pour chambouler l'homophobie, la mysoginie ou le racisme. Et pourtant, quand il ne s'agit pas d'une ethnie humaine il semble y avoir bien moins de difficultés... Un baiser entre un homme blanc et une femme noire dans Star Trek était une révolution ! Mais dans des œuvres de fantastique, sexualiser des espèces non humaines, n'a pas semblé poser de problème depuis un bon bout de temps. J'ai beaucoup de mal à comprendre jusqu'à la notion de racisme quand on arrive à être attiré sexuellement...
D'ailleurs, j'aimerai conclure sur une note un peu plus positive. Même si Mickey va nettoyer toute trace de sexualité ou même de sensualité de notre univers préféré, il semblerait que les fans ne soient pas tous si infects qu'on pourrait le croire en se baladant sur nos réseaux sociaux bleus et aviaires préférés. Pour ce que cela vaut, un doctorant américain a étudié nombre de tweets haineux sur l'épisode VIII. Et la haine raciste qui s'en dégage viendrait de bots ou de comptes principalement soutiens de Trump qui cherchaient à instrumentaliser politiquement le moindre débat, jusqu'à la Pop Culture. Majoritairement, les gens qui donnaient leur avis juste pour donner leur avis n'étaient pas si haineux ! Ou au moins critiquaient les films pour leurs défauts, pas pour des motifs infâmes.
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