dimanche 4 septembre 2022

épisode 191 : Où l’on passe pour un vieux con en disant que c’était mieux avant

 En préambule, disons immédiatement que cet article n’est pas une critique de la nouvelle série Amazon «  les Anneaux de Pouvoir », ni même de la série Disney «  Obi-Wan Kenobi ». Mais il s’avère que je viens de finir Kenobi et de regarder l’épisode 1 des Anneaux. Ce qui est l’élément déclencheur amenant à la rédaction de ceci.

Reprenons chronologiquement mes derniers visionnages : la Prélogie Star Wars, suivie de Kenobi et enfin Rogue One. Puis l’épisode 1 des Anneaux de Pouvoir.


Peu importent les défauts qu’on lui trouve, la Prélogie forme un tout, une histoire cohérente, mais surtout ce sont trois films. Trois histoires, assez longues pour qu’on y développe des personnages, pour qu’on s’investisse dans une histoire, mais surtout assez rythmées pour ne pas qu’on s’y ennuie. Alors non bien sûr, je ne dis pas qu’il n’y a pas des films longs, ennuyeux, mal rythmés, etc… mais le principe d’un film est de raconter une histoire complète sur un format relativement court, avec du rythme, parfois des rebondissements ou de l’action.

Passons maintenant à Kenobi, série précédée d’une attente très élevée puis d’une réputation en demi teinte. J’attendais Kenobi à plus d’un titre.


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Déjà, faisons une petite (hum… pas trop longue alors…) digression pour parler de l’impression que Disney donne vis à vis de la Prélogie. Attention chérie, ça va spoiler. Après l’annonce de la Postlogie et de son premier opus dirigé par J.J. Abrams, la communication de Disney laissait peu de place au doute. Le fan de Star Wars, malgré les années, préfère la Trilogie originale. Il suffit pour cela de regarder les scores sur le site Rotten Tomatoes. Personnellement je ne suis pas fan de baser une possible séance de cinéma sur une critique, encore moins sur un simple score numérique.


Mais pour des décideurs dont l’intérêt principal se trouve au porte feuille, suivre le marché semble indispensable. Et toute la promotion autour du «  Réveil de la Force » axait un retour aux fondamentaux. Oui, les effets numériques du début des années 2000 ont vieilli, souvent très mal en comparaison des effets pratiques (maquettes, maquillages, masques en latex, animatroniques, … etc) pourtant de 20 ans plus âgés. Et les images de vaisseaux ressemblant comme deux gouttes d’eau à ceux volant sur nos écrans dans les années 80 devinrent partie intégrante de la communication de Disney en 2015. La firme misait clairement sur la nostalgie, et sur les ingrédients que les fans n’avaient pas trouvé dans les derniers films de Lucas. Même l’annulation de la série animée The Clone Wars me semblait aller dans le même sens : Disney voulait un peu cacher sous le tapis la Prélogie pour capitaliser sur l’amour des fans pour la Trilogie originale. 

Mais après les accueils mitigés pour sa Postlogie et Solo, l’heure semblait alors de capitaliser sur tout les éléments disponibles. Surtout avec les critiques élogieuses pour la saison finale de Clone Wars, relancée par Disney cinq ans après la sortie du Réveil de la Force, pour l’inauguration de son service de streaming.

Et Kenobi enfonce clairement le clou, permettant un retour en grâce des derniers films de l’ère Lucas. Les flashbacks et les images directement tirées des épisodes I, II et III sont plus que bienvenus ! Et comble de bonheur, Hayden Christensen reprend son rôle d’Anakin Skywalker. Oui, certes il reprend aussi la version «  Vador » du personnage, mais le costume ne nous permet pas de savourer pleinement son retour. Injustement critiqué après sa prestation dans les épisodes II et III, sa carrière n’avait pas survécu à plus de quelques films peu mémorables des années 2000. Mais critiquer le personnage, ou la façon de jouer de l’acteur reste assez injuste. Christensen n’est pas responsable de l’écriture déplorable des scènes tragicomicoromantiques de l’épisode II, et si sa façon de jouer peut se critiquer, elle a été validée par Lucas. Voir alors Anakin revenir, reformer même pour quelques minutes son duo avec Obi-Wan fut un réel plaisir. J’ai vu de nombreuses critiques quant à son âge, ainsi que de multiples vidéos sur YouTube où chacun s’essaye à le rajeunir, avec parfois un succès bluffant. Mais si la scène aurait pu gagner en immersion avec un Anakin plus jeune, la série a gagné en respect des artistes, permettant à celui qui a donné sa carrière pour la famille Skywalker d’apparaître tel qu’il est, et non sous une épaisse couche de maquillage numérique. Pour cette réhabilitation de la Prélogie et d’Hayden Christensen, merci Kenobi ! (la scène suivante semble avoir un étrange découpage, car le duel est entre coupé d'autre scènes au sein de l'épisode)


(Je pense que j’aurai aussi aimé un retour de Jar Jar Binks, même si je ne l’apprécie pas dans la Prélogie, le personnage et son acteur méritent clairement une réhabilitation)

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Et donc, quid de la série Kenobi. Il y’a de bons éléments, du développement de personnages, de la création de personnages, etc… Mais quelque chose manque. 

Suite à la série, j’ai enchaîné sur Rogue One. Mon film Star Wars préféré de l’ère Disney. En moins de 2h30, le film a le luxe d’introduire des nouveaux personnages, de les développer en laissant passer près de 10 ans, et de nous immerger dans leurs aventures, partageant l’action ou les émotions avec eux. Et là est tout le problème de Kenobi. Suite au semi échec de Solo, Disney révisa ses plans. Impossible de Marveliser Star Wars. Trop de films et l’overdose guettait. Et dans le même temps, le nouveau service de streaming cherchait un porte étendard. 

Kenobi devait être un film, pas une série. Et c’est clairement le goût que laisse la série. Des moments forts ou épiques, il y en a. Des personnages qui se développent, il y en a. Mais l’histoire aurait pu se concentrer sur un gros format de deux heures et quelques. Au lieu de ça, l’histoire de Kenobi s’étire sur près de 6 heures… Et il ne s’agit pas de plusieurs aventures, mais bien d’une même suite de péripéties qui s’enchaînent. Ce qui est un autre problème de nombreuses séries récentes, mais nous allons y revenir. La série n’a pas l’étoffe suffisante pour tenir 6 heures sans ventre mou. Et les épisodes centraux semblent bien vides, ne servant qu’à remplir le cahier des charges de la plate-forme. Eh oui, six épisodes, ça attire plus qu’un simple film que les fans se seraient procuré en support physique s’il était sorti en salle.  Nous avons en quelque sorte assez d’ingrédients pour garnir une tarte pour 6 personnes quand le chef nous demande de les répartir sur des tartes pour 20… Et bien le consommateur se demande où sont passées les fraises manquantes… Mais bien sûr, il y a plus de consommateurs servis…

Kenobi manque de rythme, d’un souffle épique qui s’est dilué sur une histoire de six heures. Et clairement, vu les bons éléments qu’on y trouve, Kenobi méritait un film. Pour pouvoir s’en tenir à l’essentiel, à la substantifique moelle de l’histoire. Au lieu de ça, nous avons six heures émaillées de très bons moments mais dont la moyenne reste trop vide. Et que ce soit par rapport à Rogue One ou à la Prélogie, la comparaison est flagrante. Étirer en une «  mini série » un contenu qui aurait pu (ou qui aurait dû) être un film le rend simplement plus fade.

Et j’ai l’impression que le nombre de ce genre de «  mini - série » va croissant. Les séries bien plus anciennes ont souvent un format imposé et standardisé. Et ce n’est pas forcément pour le mieux. Chaque épisode raconte alors une intrigue indépendante, tout en faisant parfois avancer le fil rouge de la série. Parfois on se retourne devant des dizaines de mini intrigues identiques (coucou les séries façon Mentalist ou Les experts), mais quand c’est bien fait, chaque histoire peut être captivante et permettre petit à petit de construire une intrigue plus générale (toujours une petite larme pour Madame de Pompadour dans Dr Who). Mais les séries comme Kenobi ou «  Le Livre de Boba Fett » ont pris une autre direction. Il ne s’agit alors que d’une seule histoire, au mieux découpée en épisodes, au pire étirée sur plusieurs épisodes. Et maintenir le rythme, les enjeux, le côté dramatique, le suspense comme on les trouve dans une histoire courte, si c’est sur plus de 6 heures, ça commence à devenir plus compliqué. Le spectateur lambda ne pourra pas tout regarder d’une traite. Et ainsi le rythme va en pâtir. 


Mais je vous vois chercher du coin de l’œil l’endroit où je parle des Anneaux de Pouvoir. Pour le moment, je n’ai regardé que le premier épisode. Je ne vais pas en faire une critique ici, mais bien une constatation que l’on tombe pile dans les mêmes travers. Au point que je me suis presque ennuyé quelques minutes au visionnage…

Spoilons un peu: une courte intro façon introduction du Seigneur des Anneaux (avec la suave voix off de Cate Blanchett) nous explique rapidement que Morgoth et son sbire Sauron ont apporté la guerre et la mort à la civilisation immortelle des Elfes. La jeune Galadrielle y a perdu son frère. 


Quand Morgoth fut défait, Sauron semblait avoir disparu, mais l’on retrouve alors Galadrielle adulte qui parcourt le monde à la tête d’une petit groupe d’elfes, en quête d’une trace de Sauron. Ses compagnons sont persuadés qu’il est mort quand Galadrielle préférerait continuer, sentant en elle - même que Sauron a survécu. De retour chez le roi des elfes, toute la troupe est félicitée pour avoir montré que Sauron ne reviendrait pas et obtient le privilège de pouvoir quitter la Terre du Milieu pour Valinor. Son « ami » (terme utilisé en VF mais on sent un passif) Elrond persuade Galadrielle d’accepter. Mais elle finira par changer d’avis, abandonnant à la nage le bateau qui arrive à Valinor. Au moment où une étrange météorite semble bien annoncer le retour de Sauron. Surprise motherfucker.

Et bien tout ceci est plus que convenu. Aucune surprise, surtout quand la série assume se dérouler avant le Seigneur des Anneaux où Sauron est vaguement vivant. Même l’introduction du premier film, en quelques minutes est plus dense que cet épisode. Et je n’ai eu l’impression du commencement de la série qu’à la fin de l’épisode, de quasiment une heure ! On retombe typiquement dans tous les travers mis en lumière par Kenobi ! On semble être devant une longue histoire découpée et étirée en épisodes ! Et c’est compréhensible de la part d’Amazon qui veut gagner des parts sur le monde du streaming.

Pour rendre à Amazon ce qui lui appartient, la série est très jolie. L’inspiration des films est là mais les visuels s’en affranchissent, ce qui est un point positif (j’adore les films, mais là, un copié collé visuel aurait été contre productif). On est introduit aux ancêtres des Hobbits, les Pieds-velus, qui vivent dans la forêt, dans un confort rustique en se cachant des autres. Et l’on rencontre un ranger elfe qui patrouille depuis des années dans les zones habitées par les humains. Une occasion de développer deux choses. Commençons par l’intéressante : les elfes sont là pour surveiller et encadrer les humains dont les générations précédentes ont lutté avec Morgoth contre les elfes (et c’est encore frais dans la mémoire des elfes). Les humains développent alors une rancune tenace contre ces « pointus » qui les asservissent et les elfes n’ont que mépris pour ces faibles dans les veines desquels coule le sang qui a rallié l’Ennemi. 

Et maintenant la chose naze dont on se serait passée : le ranger elfe est épris d’une humaine… Encore !!!!! Arrêtez de rajouter ces intrigues amoureuses, c’était déjà nulle entre l’elfe et le nain dans Le Hobbit…


Cela dit, l’intrigue principale, c’est le retour du mal. Retour que l’on attend depuis la seconde minute… Tout le reste n’est qu’un morceau de beurre, étiré sur une tartine trop grande… Et c’est dommage parce que des concepts sont vraiment sympas, mais tout le premier épisode aurait presque pu tenir dans l’introduction… Eh oui Amazon, tu as du temps, du budget et tu veux m’en mettre plein la vue, longtemps… ok ok j’ai compris, mais ce premier épisode souffre d’un problème de rythme et de souffle épique… Problème dont je vous rabats les mirettes depuis 15 minutes et qui donne à cet épisode la note de Kenobi /20.

Pour conclure cet article, je n’ai pas parlé de Mandalorian. Sortie des carcans horaires de la télé, la saison 1 offre des durées d’épisodes très variées. Nombre de ses épisodes sont des intrigues indépendantes qui font tout de même avancer l’intrigue globale. Une bonne vieille recette old school, et pas un film étiré en longueur… Et la série a le meilleur score critique pour les séries Star Wars en prise de vue réelles. Ça semble pas si compliqué… Disney, Amazon, à bon entendeur…

lundi 4 juillet 2022

épisode 190 : Retour de Paris Est Ludique

Ça faisait un petit moment que l'encéphalogramme de ce blog était plat, mais il n'est pas totalement mort. Aujourd'hui, un petit retour sur les jeux que j'ai testés hier au festival Paris Est Ludique. Sur deux jours, en bordure du parc de Vincennes, ce festival rassemble de nombreux éditeurs et permet de tester de nombreux jeux de société, de rôle, de figurines...  Voilà donc un petit commentaire sur les 5 jeux testés. Ils ont tous été testés par trois joueurs/joueuses.


Dune imperium

Beaucoup de jeux sont thématisés autour de l'œuvre de Frank Herbert, notamment depuis l'adaptation de Villeneuve. Dune Imperium a obtenu l'As d'or lors du festival de Cannes, dans la catégorie expert. Le jeu mélange une partie deck building et de la pose d'ouvriers. Rien de novateur du côté deck building, à ceci près que les cartes servent aussi de ressources pour pouvoir poser les figurines sur le plateau. Et sur le plateau, il s'agit alors d'obtenir des ressources, d'améliorer son influence auprès des grandes factions (l'empire, la guilde, les bene gesserit ou les fremens) ou de déployer ses troupes dans la zone unique de combat pour remporter des combats et des points de victoires. Pas de stratégie militaire, juste du placement tour par tour, permettant de récupérer telle ou telle ressource pour payer le placement suivant, et grappiller à droite ou à gauche un point de victoire. Rien non plus de novateur de ce côté. Ceci dit, le mélange entre les deux styles de jeu semble tourner correctement, mais la partie accélérée lors du salon ne permet pas de prendre correctement conscience des stratégies utilisables. Le matériel est plutôt sympathique dès lors qu'on joue avec le matériel supplémentaire offrant des figurines de bonne facture à la place des cubes en bois de la boîte originale (bien sûr, ça augmente pas mal le prix du jeu..). Au final, le côté "Dune" semble plaqué sur un jeu mélangeant deux mécaniques, qui tourne correctement mais sans être réellement novateur. Et sans jamais dépasser le niveau des jeux de deck building ni ceux de pose d'ouvriers. Ça m'a donné envie d'acheter la nouvelle édition du jeu Dune original sorti dans les années 80.




7 Wonders Architects

J'avais envie de tester ce jeu, malgré des a priori plutôt négatifs. Le principe est simple, chaque personne choisit sa merveille à construire (6 pièces cartonnées à construire dans un ordre qui peut différer selon les merveilles). Ensuite, il s'agit de tirer une carte de l'un des paquets à sa disposition: un paquet commun face cachée et un paquet face visible associé à chaque merveille et placé entre deux personnes (le paquet de chaque merveille se partage donc avec son voisin de gauche). Les cartes sont posées devant soit face visibles et doivent être utilisées dès que possible pour divers usages: les ressources servent à construire les merveilles, les cartes bleues donnent directement des points de victoires, les cartes rouges militaires permettront de taper sur ses voisins et les cartes vertes de création scientifiques permettent d'acquérir des jetons offrants différents bonus. Au final le goût reste celui du 7 Wonders original, mais la mécanique est vraiment différente, fluide, offre de temps à autres des combos, le tout pour une partie assez courte mais non dénuée de choix stratégiques. Le jeu s'avère vraiment sympathique, accessible tout en offrant des stratégies intéressantes (tenant compte de la durée des parties bien sûr) et qui semblent varier selon les merveilles engagées dans la partie. Une très bonne surprise dont le seul bémol semble être le prix, un peu élevé pour ce qui est finalement un "petit" jeu.




SOS Dino

Un jeu plutôt à destination du jeune public (élément que nous avons découvert lors de l'explication), SOS Dino est un jeu collaboratif où il s'agit de sauver 4 dinosaures et leurs œufs de l'éruption de 4 volcans qui vont petit à petit répandre de la lave sur le plateau. Chaque personne tire à son tour une tuile de lave, la dispose au bord du volcan correspondant, et selon les différents symboles peut alors déplacer des dinosaures vers les coins du plateau où ils seront en sûreté. Alors, certes, c'est un jeu pour enfants, mais il tourne plutôt bien, le matériel est vraiment sympa et permet des parties à la durée adaptée pour le jeune public sans être trop courtes. Un bon jeu pour enfants, mais qui reste tout à fait jouable en famille sans s'ennuyer !




Carcata

Un volcan, de la lave, encore. Mais cette fois, pas de coopération. Il s'agit de faire progresser ses personnages vers le haut du volcan, de ramasser les gemmes éjectées lors de l'éruption et d'éviter les coulées de lave. Le plateau offre un rendu de volcan plutôt bien fichu, mais le volcan en son centre sert à "lancer" les gemmes, et je ne suis vraiment pas fan de rajouter un côté jeu d'adresse à un jeu de société standard. Quant à la mécanique de jeu, il s'agit de lancer des dés et d'appliquer leurs résultats: déplacer un personnage, lancer une gemme, faire couler de la lave, placer un totem pour empêcher la lave de couler, ou déplacer la tortue qui longe la côte et fait office de compte tours pour déclencher la fin de partie. Mais le fait de pouvoir relancer autant de fois les dés, sauf les faces présentant une tortue, peut laisser des tours durer bien trop longtemps, en attendant que la bonne combinaison de dés arrive... Un jeu aux règles simples mais dont la mécanique de lancers de dés fait perdre l'enjeu de chaque lancer, et dont le côté "adresse" n'a rien à faire dans ce genre de jeu. Sur le papier, le concept est pas si mal, mais en partie, c'est vraiment pas fou... Celui-ci m'a donné envie de jouer à The Island, avec un thème très similaire mais dont la mécanique tourne bien mieux.




Splendor Marvel

Je n'ai jamais été un grand fan de Splendor mais le jeu est bien, rapide, équilibré, avec une dose de stratégie. Les décors et les thèmes, aussi jolies que puissent être les illustrations, ne sont que plaqués sur une mécanique qui se passe tout à fait de fioritures. Eh bien la version Marvel, c'est tout pareil mais avec des illustrations un peu tape-à-l'oeil et justement une dose de fioritures qui ne fait qu'alourdir inutilement le jeu. Les illustrations façon comics rajoutent beaucoup trop de détails, voire débordent un peu de leurs cadres et rendent les cartes bien moins lisibles. Quelques mécaniques sont rajoutées au jeu de base: des points supplémentaires en rassemblant le plus d'Avengers, et une 6ème gemme à posséder avant de pouvoir prétendre à la victoire (en plus du simple seuil de points de victoires à rassembler dans le jeu de base). Des petites mécaniques qui n'ont finalement que peu d'intérêt et sabotent l'élégante simplicité du jeu original. Du tuning…


jeudi 25 mars 2021

épisode 189 : Jeunesse lève-toi

J'parle pas politique sur ce blog. Enfin, pas d'habitude. Mais il me semble pourtant que j'ai déjà dit ça, sur un autre article comme celui là. Du coup, faut croire que je vais en parler un peu. En fait, on va plutôt écouter de la musique aujourd'hui. Tout ça parce que j'ai fait un peu de voiture l'autre fois. Et que j'avais branché mon fidèle baladeur MP3. Eh oui, si ce blog a passé ses 10 ans, forcément je suis pas tout jeune. Tout ça pour dire que le baladeur MP c'est cool. Et on trouve quoi dans un vieux baladeur MP3? Des vieux morceaux de musique pardi ! Les vieux morceaux de musique engagés, 20 après après, ça a plutôt vieilli non ? Bon aller, si le but de cet article c'est de vous ambiancer un peu, musique !


J'crois pas avoir besoin de détailler le message... Mais l'album de Manau où figure ce titre est sorti en 1998. Mais bordel, il s'est passé quoi pour que ce long passé sente salement l'avenir proche? J'ai pas les compétences ni le temps pour faire des études politiques ou sociologiques sur la montée du FN en 1998... mais, ça pique de se dire qu' "à chaque fois sous un nouveau nom", leurs idées progressent. Depuis 1998, on a eu pépé Le Pen à un second tour, puis la jeune génération qui fait tous les plateaux TV. Tellement de "chroniqueurs" aux idées pourries, et de temps d'antenne pour étaler tout ça dans les médias mainstream... que ces idées dégueux sont presque devenues fréquentables pour le reste de la classe politique et toute une frange de la population...

Bon, pour compléter sur le sujet, on avance de quelques années, et on retourne en 2002 avec cette "amnésie suicidaire" pour la nation des lumières. Eh ben on y retourne sacrément en 2022. Merde. Faut croire que trop de gens ont oublié... Il faut quoi ? Qu'on mette à la tête de l'état des ennemis des droits humains et des principes inscrits sur nos frontons ? Ce sera trop tard...



Aller, pour finir cette bonne tranche d'optimisme politique, on change de pays et d'époque. 2008. La Chine. Les JO. Comment ça, pas de problème ? Ah ben ouais, un grand pays démocratique ça, pour accueillir les valeurs du sport. Heureusement ça a bien changé non ? Bordel, mais y a rien qui s'améliore en fait ?! 10 ans plus tard, la Chine organise des camps de vacances pour sa population ouïghoure... Les droits humains toujours en PLS... Heureusement qu'on fait plus les JO là bas, hein ? Oh, wait ... vous avez dit quand ? Beijing 2022 ? En fait, faut le dire si l'esprit du sport se torche avec les droits humains... Sur ce, amusez-vous bien avec les Fatals Picards ! Comme quoi, on aurait aimé que les chansons engagées de ma jeunesse soient obsolètes... Faut croire que c'est pas près d'arriver...







dimanche 29 novembre 2020

épisode 188 : Rest In Peace my Lord

Si vous ne connaissiez pas son vrai visage, sa carrure impressionnante sous sa cape, son casque et son costume font partie de la culture populaire. A jamais. Le Seigneur Vador a rejoint la Force, complétant le sinistre bilan de l'année 2020. Dave Prowse a porté le costume du méchant le plus iconique du cinéma dans la trilogie originale; il s'est éteint à l'âge de 85 ans.


Pour créer Vador, Lucas avait fait appel à une combinaison de talents, mais c'est Prowse qui arpentait les couloirs des destroyers impériaux sous le costume du seigneur Sith. Il rejoint ainsi dans la Force Bob Anderson qui doublait Vador pour ses duels au sabre (étant bretteur accompli) et Sebastian Shaw qui interprétait Vador au seuil de sa mort, au seul moment où il ôte son masque. Souhaitons longue vie à James Earl Jones qui quant à lui double la voix de Vador. Comme on peut le voir, Prowse n'a jamais pu exprimer l'intégralité de son jeu d'acteur en interprétant Vador, ce qui l'a conduit à critiquer Lucasfilm à de nombreuses reprises. Mais s'il a fini par ne plus être autorisé dans les conventions officielles en 2010, il les fréquentait jusque là dans son mythique costume; incarnant le seigneur sombre pour tous les fans. Reposez en paix Seigneur Vador ! Vous resterez à jamais dans nos mémoires Mr Prowse !



Et si je n'avais pas fait d'article spécifique pour d'autres pertes, 2020 n'a pas été tendre avec les grands noms du cinéma. Qu'il s'agisse de Sean Connery ou de Kirk Douglas (même s'ils ne jouaient plus depuis un moment), de Michael Lonsdale ou de Chadwick Boseman, tous ces acteurs resteront aussi immortels que Prowse grâce à leurs interprétations. Connery restera d'ailleurs pour moi l'incarnation de Bond, James Bond; même si ses successeurs dans le rôle de l'agent 007 n'ont pas démérité. Et pour conclure la dose de bonne humeur qu'est cet article, n'hésitez pas à aller (re)voir La Guerre des Etoiles, Le Nom de la Rose, Black Panther ou 20000 Lieues sous les Mers où le talent de chacun continuera à vivre à jamais.










dimanche 22 novembre 2020

épisode 187 : Philipp Urlich

Et sans transition, dans l'exubérance de publication sur mon blog, un billet sur un illustrateur que j'ai découvert sur Twitter et qui a eu la gentillesse de me permettre d'utiliser ses illustrations ici. Ce dont je le remercie beaucoup ! 

Philipp Urlich est suisse et a fait des études d'art dans les années 90. Il exerce son talent en freelance, plus comme un hobby, réalisant de temps à autre des illustrations pour des jeux de rôle. Il peint principalement de magnifiques environnements fantastiques et adore illustrer des dragons. Il cite dans ses influences Frazetta, Möbius ou Bierstadt (qui sera le prochain artiste à avoir droit à son billet sur ce blog). Ses paysages sont tous très immersifs et lui servent à expérimenter différentes techniques numériques; l'une des illustrations ci-dessous a par exemple été réalisée à 99% au pavé tactile et seulement avec des "brosses" rondes ! Mais plutôt que de continuer ce paragraphe, perdons nous dans ses visions de paysages de fantasy !








Vous pouvez suivre Philipp Urlich sur ses réseaux sociaux : Instagram (@philippurlich; Twitter (@somartist); Twitch (https://www.twitch.tv/somartist) et retrouver ses œuvres sur Artstation.

La plupart des informations de ce billet sont issues de cette interview (en anglais) et de celle-ci (en anglais aussi; mais Google traduction fait bien les choses).

samedi 21 novembre 2020

épisode 186 : Vous ne regarderez plus tourner ce poireau

Après une rentrée scolaire chaotique en septembre; et une autre après la Toussaint qui l'est bien plus encore, voici venu le moment de prendre quelques minutes pour revenir sur ce blog délaissé depuis le mois d'août. J'aimerai bien dire que de nombreux projets trépidants ont eu lieu depuis cet été; mais bon, avec tout ce bazar ambiant, pas grand chose... Ah, juste deux ou trois babioles, je poste de temps quelques photos sur instagram (j'ai failli dire de "jolies photos", mais il ne suffit pas d'insta, d'un filtre random pour être photographe...) entre deux ou trois stories culinaires. Tiens, d'ailleurs, en parlant de bouffe, je me suis un tout petit peu essayé au montage vidéo sur des recettes de cuisine. Le but n'est clairement pas de devenir Youtubeurre hein; mais c'est assez rigolo de faire des gags visuels en montant des vidéos. Je vous laisse ma première recette vidéo; ne jugez pas, j'ai un matos très très cheap ! Et puis mine rien, monter des vidéos avec un PC datant de Mathusalem, en utilisant un logiciel gratuit (Open Shot; facile d'utilisation mais aux fonctionnalités tout de même assez limitées), de surcroit quand c'est la première fois qu'on fait ce genre de truc, eh bien ça prend un temps certain !


Mais le but de cet article n'était pas (uniquement) de vous montrer cette vidéo (surtout que 97,3% des lecteurs de ce blog l'ont déjà vue (oui, c'est de toi que je parle^^)). En déambulant sur les réseaux sociaux, je suis retombé sur un montage tout pété sur Ievan Polkka. Ievan Polkka ! Comment ça vous ne vous rappelez plus de cette chanson ? Je ne suis pourtant pas si vieux (ce n'est qu'une coïncidence sans fondement si la vidéo partagée au-dessus m'affuble du délicat sobriquet de "papy"). Pour vous rafraîchir la mémoire, voici la chanson en question; dans une vidéo dont la qualité à la définition faiblarde donne déjà le ton quant à l'âge du bouzin.
Ievan Polkka, à l'origine, c'est une chanson populaire finlandaise datant des années 30. Ah, on me dit dans l'oreillette qu'à moins de passer pour un boomer, il va falloir bientôt préciser qu'il s'agit bien sûr des années 1930 ! La confusion sera faisable, vu que nous serons sûrement de retour dans les années 30 d'ici un ou deux articles de ce blog. Ievan Polkka donc, est chantée initialement dans un dialecte finlandais. Et si vous connaissez ce titre, c'est presque à coup sûr à cause de la reprise faite en 1995 par Loituma; mais surtout grâce à Internet! En 2006, une animation flash avec un poireau et une boucle musicale de quelques dizaines de secondes se répandent sur la toile. Selon votre nationalité, et votre âge, vous connaissez peut-être ce meme comme "la chanson du poireau", "Loituma Girl" ou "leek spin". Cette animation flash s'accompagne encore, pour les versions françaises, d'un compteur de temps :


Et malheureusement, avec la mort de Flash, l'animation du poireau et sa boucle musicale infinie disparaît. Oui, on pourrait s'en contrefoutre. Mais pas moi. Je me rappelle avoir passé des journées dans mon gourbi d'étudiant, rythmées par les quelques notes de cette boucle infinie... Alors oui, certes, le petit screenshot au dessus est ridicule quant au temps passé sur ladite page : même pas 10 secondes... Forcément, comme Flash est kaput, il n'y a plus que le compteur de temps qui fonctionne sur ces tristes pages devenues vides... Tout un pan des mèmes internet des années 2010 disparaît ainsi avec Flash, et l'animation du poireau sur la boucle de Loituma n'en est que l'exemple qui m'a aujourd'hui le plus marqué. 

Heureusement, Internet Archive, dans son œuvre titanesque de sauvegarde du patrimoine internet a bien compris toute l'importance de pouvoir sans fin regarder tourner un poireau au son de Ievan Polkka ! Jetez donc un œil à cet article de Corentin Lamy dans la rubrique pixel du Monde (n'hésitez pas à cliquer sur le lien pour le lire directement sur le site du journal; même si en cette période de réjouissances gouvernementales pour la liberté de la presse (wink wink), je vous en mets les screenshots ci-dessous):





Si vous ne connaissiez pas l'Internet Archive, je vous invite à y faire un petit tour, on y trouve vraiment de tout; l'occasion d'une sorte de plongée archéologique dans le net de ces dernières années ! Et pour faire mentir le titre de ce billet, voici donc la chanson du poireau pour mon plus grand bonheur.


jeudi 27 août 2020

épisode 185 : Les reliefs des vacances


Aujourd'hui, nous faisons une petite session de diapos de vacances, à ceci près que je ne vais pas vous embêter avec des photos de mémé ou de tatie dont vous n'aurez rien à faire, mais des photos de paysage, dont vous n'avez potentiellement pas plus de chose à faire. Aussi, pour augmenter un peu l'intérêt, les photos suivantes sont en 3D. Comment s'y prend-on ? Les images ci-dessous sont séparées en deux (je suis sûr que vous ne l'aviez pas vu), la partie droite pour l’œil droit, la gauche pour le gauche ! Pour pouvoir profiter du relief, il s'agit donc de maintenir son regard parallèle. En tentant de faire la mise au point sur l'un ou l'autre des côtés, forcément, les yeux ne sont plus parallèles et les deux yeux regardent la même image, donc pas de 3D. Il faut donc regarder dans le vague, en conservant les yeux parallèles, en approchant beaucoup l'image des yeux, puis en l'écartant lentement, toujours en gardant les yeux parallèles, la 3D finit par apparaître ! Ou pas, c'est pas forcément évident, mais je garantis que ça fonctionne, même si la qualité de la photographie n'est pas fabuleuse (autant à cause du petit appareil/téléphone que des maigres talents de l'opérateur).

Selon la résolution, et la taille de votre écran, n'hésitez pas à cliquer sur l'image pour ouvrir l'image en grand, et/ou la sauvegarder si vous êtes sur téléphone. Sur ce, bon passage dans le Jura !

Idéalement, je pense que voici la façon la plus simple pour les regarder.